Les millions d’épargnants qui ont investi leur argent dans des contrats d’assurance-vie ou de plan d’épargne retraite (PER) risquent aujourd’hui de perdre leur argent. On vous explique pourquoi dans les prochaines lignes !
Les livrets d’épargne ont le vent en poupe
En ces temps de crise, il n’est pas toujours évident de mettre de l’argent de côté. Cela n’empêche pourtant pas les Français de faire fructifier le peu d’argent qu’ils parviennent à économiser dans le but de toucher plus de gains. Plusieurs alternatives s’offrent à eux dans ce cas. La première consiste à opter pour les livrets d’épargne. Faciles à utiliser et sécurisés, ces derniers connaissent aujourd’hui un franc succès.
C’est notamment le cas du livret A qui procure aux épargnants un maximum de sécurité pour la gestion des fonds. Le taux de rémunération demeure néanmoins faible. Raison pour lesquelles les épargnants vont miser sur d’autres produits. Mis en place en 2019, le PER procure aux bénéficiaires plusieurs avantages sur le plan fiscal.
Les avantages du PER (plan épargne retraite) et de l’assurance-vie
Les PER ont été conçus pour permettre aux épargnants de récupérer de l’argent sous forme de capital ou de rente une fois qu’ils auront atteint l’âge de départ légal pour partir à la retraite. Ce dispositif se décline en deux versions : le PER collectif et le PER individuel. Ce-dernier est réservé aux employés ou aux travailleurs indépendants. Les PER collectifs quant à eux sont souscrites par l’employeur dans le but de faire profiter le personnel de son entreprise.
De son côté, l’assurance-vie est également très prisée en raison de ses multiples points forts. En France, ils sont plus de 40% à avoir souscrit à cette solution d’épargne. Les intéressés peuvent placer de l’argent dans des fonds en euros sans rien craindre pour la sécurité de leur argent puisque le compte est garanti et sans risque. Les investisseurs peuvent également se tourner vers les unités de comptes qui répondent aux fluctuations du marché.
Faites-vous partie de ceux qui risquent de perdre de l’argent ?
Si vous avez ouvert un compte sur votre assurance-vie, votre argent ne profite pas systématiquement d’une protection. Il faut savoir que les contrats d’assurance-vie ne protègent pas les bénéficiaire de la même façon suivant leur contrat. En effet, le fonds de garanti ne concerne pas l’intégralité des épargnants.
Si ce dispositif a vu le jour, c’est grâce au Fonds de Garantie des Assurances de Personnes. Les banques, assurances, assureurs et organismes de prévoyance financent cette institution qui a pour mission d’assurer le versement des prestations en cas de faiblesse de la part de l’assureur.
Le souci c’est qu’un acteur fondamental ne figure pas dans la liste, à savoir les mutuelles. Pourtant, on dénombre aujourd’hui plus d’1 million de Français qui ont souscrit aux services de ces organisations dans le cadre d’un contrat d’assurance-vie. Etant donné que la valeur moyenne de ces aides s’élève à 30 000 €, il serait dommage de les voir s’envoler !
Un fonds en constitution
Heureusement, le FGMU (Fonds de Garantie des Manquements Unilatéraux) a été mis en place pour protéger les assurés en cas de fautes de la part des mutuelles. Parmi les mutuelles concernées, nous pouvons citer Médicis et la France Mutualiste. Cela dit, les fonds demeurent en constitution d’un point de vue juridique. A ce propos, l’ACPR (autorité de contrôle prudentiel et de résolution) affirme dans un communiqué officie : « A l’heure actuelle, ce fonds ne peut pas encore s’appliquer ».
D’où l’absence de fonds de garantie sur la plupart des adhésions auprès des mutuelles. De son côté, l’Assurance à la fédération nationale de la mutualité française regrette le manque de réactivité de la part de la Direction générale du trésor compte tenu des nombreuses requêtes qui ont été envoyées à cette-dernière, classées sans suite. Le traitement de ces dossiers ne représente pas une priorité pour les autorités, au grand dam des épargnants.