En dépit d’un vote au Parlement datant de l’été dernier, le projet lié à la carte vitale ne verra finalement pas le jour. Un rapport a fait part des contraintes de cette proposition de loi visant à lutter contre les fraudes fiscales.
Carte vitale biométrique : le projet rejeté
L’été dernier, les sénateurs avaient débloqué un budget de 20 millions d’euros pour la mise en place de ce projet biométrique dans le but de limiter les fraudes aux finances publiques. Dernièrement, un rapport émanant de l’IGF (Inspection Générale des Finances) et de l’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) a remis en question l’efficacité de la carte vitale biométrique. Interrogé par Tech&Co, les autorités ont réagi sur le sujet.
Dans un communiqué officiel, il est indiqué : “Nous allons suivre les conclusions du rapport qui s’opposent à la poursuite de l’instauration de la carte vitale biométrique. Nous lançons une mission de préfiguration avec le ministère pour fusionner la carte d’identité avec la carte vitale”.
Un projet aux coûts exorbitants
Le rapport qui a été partagé publiquement ce 31 mai indique que la mise en place de cette initiative coûterait des bras. En effet, le caractère “biométique” de la carte implique l’intégration de diverses informations incluant les empreintes digitales. Ce qui demanderait un budget d’environ 1,2 milliards d’euros sur le long-terme. Par ailleurs, ce genre de titre sécurisé affecterait également les finances publiques au regard du coût de fabrication et des modalités d’utilisation.
Si la carte vitale vaut aujourd’hui 3 euros, il faut s’attendre à payer 7 euros de plus avec le format biométrique. Une fois mis en place, les lecteurs de la carte devront être substitués au sein des acteurs de santé. Selon Acteurs Publics, cela reviendrait à un coût complémentaire de 12 millions d’euros.
Depuis mars 2021, la nouvelle version de la carte vitale a permis de renforcer la sécurité. En effet, le code QR est associé au profil d’un seul et même individu. Cette année, un projet de préfiguration verra le jour et devrait apporter les conclusions avant décembre 2023. Ce-dernier devra fixer les modalités d’application de la fusion entre la carte d’identité et la carte vitale.