La France figure parmi les rares pays qui accordent une importance capitale à la vie sociale. Mais malgré la pluralité des aides sociales, nombre de bénéficiaires oublient de réclamer certaines prestations auxquelles ils ont droit. Le taux de non-recours moyen est ainsi estimé à 61%.
Un taux de non-recours élevé
Aussi étonnant que cela puisse paraître, les Français sont aujourd’hui nombreux à ne pas réclamer les prestations financières auxquelles ils ont pourtant droit. Selon les statistiques officielles, ces aides non réclamées s’élèvent chaque année à 10 milliards d’euros. A ce propos, Jean-Christophe Combe estime que cette situation traduit un « triple échec collectif » à savoir l’organisation de la politique économique, sociale et financière du pays.
Dans l’Hexagone, le taux de non-recours aux aides sociales excède le cap des 30%. Dès le début du mois de juillet, la trame du bulletin de salaire a fait l’objet d’une réévaluation. Il intègre aujourd’hui une nouvelle inscription, celle du montant net social. Cette initiative qui a vu le jour à travers un arrêté officiel devrait favoriser l’instauration de la solidarité à la source.
Une nouvelle mesure pour les allocataires de RSA et de prime d’activité
Dans sa prise de parole, Jean-Christophe Combe souligne : « Pour les première fois, les Français dans le besoin peuvent voir le montant de la valeur à déclarer pour le RSA ou la prime d’activité en consultant simplement leur bulletin de paie ». Et l’ancien ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées d’ajouter : « Cette progression est un jalon essentiel sur la voie de la solidarité à la source ».
Cette année, le constat est pratiquement le même car parmi les prestations sociales non réclamées par les Français, le taux de non-recours n’a pas changé. Pourtant l’aide en question fait partie des minimas sociaux les plus importants au même titre que le revenu de solidarité active, comme le précise la DRESS (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques).
L’AAH souvent négligée par les bénéficiaires
L’allocation aux adultes handicapés a vu le jour à la suite d’une loi datant de février 2005, à la suite d’une initiative prise par la Commission des droits de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH). Cette prime a pour but d’améliorer le pouvoir d’achat des personnes en situation de handicap et elle est délivrée, soit par la MSA (mutualité sociale agricole), soit par la CAF (caisse d’allocations familiales) en fonction du profil de l’allocataire.
Pour prétendre à cette aide, il convient de respecter certaines critères d’éligibilité :
- Le taux d’invalidité est égal ou supérieur à 80%
- Le taux d’incapacité permanente doit se trouver entre 50% et 79%
A titre de rappel, le taux d’incapacité est fixé par la CDAPH en France et elle est déterminée suivant le barème de déficiences et d’incapacités de la personne concernée. Pour prétendre à l’AAH, les demandeurs doivent être en situation de handicap durant au moins un an.
Une revalorisation prévue pour avril 2024
L’allocation adultes handicapés qui est souvent passée aux oubliettes par les bénéficiaires fera l’objet d’une hausse à compter du 1er avril 2024. Dans les colonnes du Parisien, Bruno Le Maire a annoncé une hausse d’environ 4,6% à compter de cette date. A titre de rappel, l’AAH est aujourd’hui estimée à 971,37 € par mois. Si on prend la mise à jour en compte, la valeur de l’aide devrait atteindre les 1016 € par mois, soit une hausse d’environ 44 € !
Si vous répondez aux conditions d’éligibilité à cette précieuse aide financière, il est donc temps d’engager les procédures nécessaires pour l’obtenir car il serait dommage de passer à côté d’une si belle somme en ces temps difficiles ! Rendez-vous sur le site officiel de la CAF pour plus de renseignements. Vous pouvez également vous rendre dans l’agence la plus proche pour obtenir plus de précisions.