Alors que la réforme des retraites est entrée en vigueur depuis plusieurs mois, les employés qui ont complété les conditions nécessaires avant le départ à la retraite peuvent désormais cumuler emploi et retraite. Une nouvelle qui réjouit les personnes âgées qui ont du mal à survivre en ces temps difficiles. Mais quelle est la pension maximale qu’elles peuvent espérer toucher ? Tous les détails dans les prochaines lignes !
Définition du cumul emploi-retraite
Il s’agit d’un dispositif qui permet à un retraité de continuer à travailler en cumulant les recettes générées par ses activités avec la pension de base, de manière partielle ou totale. Tout va dépendre des circonstances liées au départ à la retraite. Dans la mesure où la première retraite est intervenue le 1er janvier 2015, la nouvelle activité ne donne pas lieu à l’acquisition de nouveaux droits, quelles que soient les cotisations payées.
Il faut savoir que pour les Français qui ont accès à la retraite progressive, les cotisations payées dans le cadre de l’activité permettent de toucher des droits à la retraite. Selon la loi de financement rectificative de cette année, cette procédure prévoit de nouvelles dispositions. En reprenant le travail, l’intéressé pourra augmenter son niveau de pension. Parmi les bénéficiaires figurent les retraités en cumul intégral. Notons que la pension fera l’objet d’une hausse une fois le travail définitivement arrêté.
Les modalités d’accès au cumul emploi-retraite
Si la réforme des retraites a pour principal objet d’améliorer les conditions liées au départ à la retraite, les mesures prévues par ce projet ne sont pas toutes encourageantes. A ce propos, Valérie Batigne, à la tête du cabinet Sapiendo souligne : « La retraite pourra être une déception pour certains. A quoi bon plafonner les nouveaux droits de départ à la retraite à 5% du Plafond annuel de la sécurité sociale et à la tranche 1 pour les pensionnaires de l’Agirc-Arrco ? ».
La boîte pour laquelle elle travaille a lancé des études sur l’estimation des gains des retraités qui reprennent le chemin du travail. A titre d’illustration, un retraité né en septembre 1961 qui liquiderait sa retraite en janvier 2024, aura droit à une rémunération brute de 46 368 € par an, en prenant en compte le taux de PASS (plafond annuel de la sécurité sociale), au titre de l’année 2024.
Par conséquent, les recettes seront calculées comme suit : 549 € de droits à la pension de base plus 207 € de droits à la pension complémentaire. Au cours des quatre première années, le cumul brut ne sera pas soumis à un plafonnement. L’intéressé pourra néanmoins profiter de 756 € brut pour une année de cumul. A cela s’ajoute la somme brute de 1512 € pour deux années consécutives. La progression prendra un terme à l’issue de la 5ᵉ année compte tenue du plafonnement de la retraite de base à 5 % du PASS.
Qu’en-est-il des retraités qui travaillent à temps partiel ?
Dans la mesure où le retraité travaille à temps partiel, le cumul poursuit une courbe de progression de manière durable dans le temps. A titre d’illustration, pour un salaire annuel brut de 12 000 €, l’employé pourra toucher 142 € par an pour la pension de base contre 54 € pour la pension de l’Agirc-Arrco. Ce qui correspond à une pension totale de 196 € par an, soit 16 € par mois. Pour accéder à la valeur maximale, l’intéressé devra donc continuer à travailler durant 16 ans.
Par ailleurs, il convient de prendre en compte un détail crucial lors de la reprise du travail chez l’employeur. Selon nos confrères d’Econostrum, l’intéressé doit respecter le délai de carence en vigueur pour pouvoir accéder à la seconde retraite. Ce qui correspond à une pause de 6 mois entre la date de départ à la retraite et celle prévue pour la reprise du travail au sein de la même organisation.