Cette semaine, le préfet de l’Hérault Hugues Moutouh a créé le buzz en expliquant l’intérêt d’être plus strict au sujet de l’éducation des mineurs. Selon lui, le manque d’éducation explique en partie les fortes violences qui ont secoué le pays au cours de ces derniers jours. En guise d’illustration, il a pris l’exemple de la fessée qui est une pratique interdite par la loi.
« Ils sont élevés comme des herbes folles… »
Au micro de France Bleu, Hugues Moutouh confie : « Lorsqu’on met des enfants au monde, il faut en prendre soin dès l’accouchement. En effet, au cours des 13 premières années, ils sont élevés comme des herbes folles. On comprend donc mieux pourquoi ils deviennent brutaux à l’âge de 12 à 13 ans et se mettent à saccager des magasins ».
Et l’élu d’ajouter : « En 2019, le Parlement a voté pour une loi qui n’autorise pas la fessée mais honnêtement, de vous à moi, si demain vous voyez votre gosse descendre dans la rue pour brûler des voitures de police ou piller des magasins, vous ferez quoi ? Deux claques et au lit ! C’est ce que j’ai vécu avec mes grands-parents. Il n’existe pas d’effet culturel pour certains quartiers ».
La Gauche sous le choc
Cette loi interdisant la fessée a été inscrite dans le Code civil il y a 4 ans. Elle stipule que « l’autorité parentale doit s’appliquer sans le moindre violence ». Sur les réseaux sociaux, Olivier Faure du Parti Socialiste n’a pas hésité à réagir en faisant part de son indignation : « Le préfet prône la culture de la violence afin de mettre fin à la violence ». De son côté, l’élu de l’EELV (Europe Ecologie Les Verts) a jugé qu’un préfet ne devrait pas tenir de tels propos.
Quant à Sébastien Rome (de la France insoumise), il souligne : « Les mineurs violents ont souvent été victimes de violences domestiques. C’est un phénomène en France. Certes, les enfants n’ont pas le droit de se montrer violents. Mais quelle naïveté de penser qu’une société qui traite mal les enfants procure de la paix ! ».