Certains prestataires sont aujourd’hui décriés pour avoir revendus de l’électricité à des prix exorbitants à leurs clients. Un tour de passe-passe qui n’est pas sans conséquence sur la facture finale des utilisateurs. Dernièrement, l’association de consommateurs CLCV a tenu à tirer sur la sonnette d’alarme.
Electricité : plusieurs fournisseurs pointés du doigt en France
Certains prestataires sont aujourd’hui accusés d’avoir « trompé » leurs clients en réalisant des déclarations inexactes sur leurs besoins en énergie. Cette démarche a été dénoncée par la CLCV (Consommation, logement et cadre de vie) qui explique qu’elle a pour principal but de générer des bénéfices substantiels. Selon nos confrères du Parisien, ces prestataires réussissent à acheter à bas prix une partie de la production nucléaire d’EDF par le biais de l’accès régulé à l’électricité nucléaire historique.
Les fournisseurs d’électricité en question revendent ensuite l’énergie à des prix exorbitants au lieu de s’en servir pour approvisionner les clients. Cette pratique illicite impacte directement sur les consommateurs qui doivent payer plus lors de la facturation finale. Selon la CLCV, ces pratiques ont entraîné une hausse de 16% du TRV en 2022. Cette année, cette augmentation devrait atteindre les 21%.
Les consommateurs lésés
Ces hausses entraînent une surfacturation pour les ménages. Même si le bouclier tarifaire instauré par Emmanuel Macron a permis de protéger les consommateurs jusqu’ici, cette fraude entraîne des dégâts irréversibles sur les caisses de l’Etat, contraints de compenser les pertes. Devant l’ampleur de cette situation, la DGCCRF a décidé d’ouvrir des enquêtes pour mettre fin aux fraudes.
De leurs côtés, les industriels qui œuvrent dans le secteur énergétique invitent la CRE à réagir en exerçant son rôle de régulateur du marché. Entre temps, une mission d’information est en cours au Parlement pour analyser l’étendue de ces pratiques illicites dont les dommages s’élèvent à plusieurs milliards d’euros.