A l’occasion d’un récent entretien devant les caméras de TF1, Gabriel Attal a fait part de l’ambition du gouvernement de faire payer moins d’impôts aux contribuables issus de la classe moyenne. Mais cet engagement d’Emmanuel Macron est-t-il faisable et dans quelles mesures ? Décryptage.
Un projet ambitieux aux multiples obstacles
Au mois de septembre dernier, Bruno Le Maire avait évoqué son désir de limiter les impôts pour l’année 2025. Le ministre de l’Economie a alors promis de rechercher les moyens nécessaires pour apaiser les charges fiscales qui pèsent sur les citoyens tout en assurant un équilibre idéal du budget de l’année. Mais ce projet ne sera pas évident à mettre en place en raison de soucis de financement.
En effet, la France doit encore régler une dette qui s’élève à plusieurs milliards d’euros, soit plus de 110% du PIB. De quoi plonger le pays dans une mauvaise posture puisqu’il doit diminuer de manière drastique son déficit dans le but de s’aligner aux règles imposées par l’Union européenne. Notons également que les impôts constituent une source de financement majeure pour le gouvernement.
Ainsi, le fait de réduire les recettes qui vont être transférées dans les caisses publiques pourraient impacter de manière conséquente les finances de l’Etat et entraîner de lourdes conséquences sur différents secteurs clés du développement (éducation, santé, infrastructure, sécurité, etc.).
Une diminution des impôts pour les classes moyennes
Selon le représentant du gouvernement, ce dispositif vise exclusivement les contribuables issus de la classe moyenne et qui dépendent de leur emploi pour survivre. Ces derniers n’ont pas accès à des prestations supplémentaires et ne disposent pas d’un patrimoine valeureux sur lequel ils peuvent se reposer. Le but de ce projet est d’accompagner ceux qui peinent à arrondir les fins de mois en dépit de leur dur labeur, en limitant la pression fiscale.
Notons que la dernière fois que ce scénario s’est produit dans l’Hexagone remonte en 2019, à la suite de la crise socio-économique engendrée par les manifestations des gilets jaunes. Une réforme qui a coûté plus de 5 milliards d’euros au pouvoir exécutif. Reste à savoir si l’efficacité sera au rendez-vous cette année pour cette nouvelle réforme. Affaire à suivre !