Les autorités italiennes ont récemment pris la décision de mettre fin au « revenu de citoyenneté » qui est l’équivalent du revenu de solidarité active en France. Une initiative qui n’est pas sans conséquence sur le plan social du pays.
Une décision qui plonge plusieurs ménages dans le désarroi
Il y a quelques semaines, une annonce a suscité le choc auprès de 169 000 ménages italiens. En effet, ces derniers n’auront plus droit au revenu de citoyenneté à compter de ce mois d’août. Il s’agit pourtant d’un précieux coup de pouce surtout en cette période de crise marquée par la forte inflation. A la base, cette aide d’une valeur de 581 € par mois profite aux foyers dont le revenu annuel ne dépasse pas 9 360 €. Malheureusement, le dispositif ne sera plus valable à compter de janvier 2024.
Une décision qui a évidemment suscité l’inquiétude et l’indignation auprès de nombreux Italiens. Ces d’ailleurs n’ont d’ailleurs pas tardé à descendre dans les rues pour partager leur mécontentement. A Naples par exemple, un sit-in a vu le jour devant l’organisme de sécurité sociale. Les relations sont tendues et les citoyens sont loin d’approuver cette décision soudaine.
Un dispositif de remplacement moins intéressant
L’annonce de l’éventuelle prise en charge des services sociaux n’a fait que mettre le feu au poudre. En effet, seule une partie des bénéficiaires aura droit à une extension d’ici la fin de l’année, à condition de prouver sa « détresse sociale ». Pour 88 000 foyers jugés « en état de travailler », la prime sera remplacée par une aide moins généreuse d’un montant maximum de 350 € par mois pour un délai total d’un an. Pour en profiter, il faudra néanmoins participer aux projets de la collectivité.
A compter de l’année prochaine, seuls les foyers qui ont un mineur, une personne de 60 ans et plus ou une personne en situation de handicap pourront accéder à ce dispositif venant remplacer le revenu de citoyenneté. Cela dit, la valeur maximale sera limitée à 500 € par mois contre 780 € (pour la prime actuelle). A titre informatif, la décision de mettre fin à l’aide sociale a été approuvée le 1er mai dernier à l’occasion de la journée internationale du travail.