Depuis plusieurs années, Florent Curtet s’est cultivé une passion inébranlable pour l’univers de l’informatique. En effet, l’expert s’est amusé à déjouer les systèmes de sécurité les plus performants grâce à ses compétences. Dernièrement, il a accepté de témoigner au sujet de sa reconversion en « hacker éthique ». Tous les détails dans les prochaines lignes !
Florent Curtet s’inspire de son père
Pendant que la majorité des enfants regardent la télé durant leur temps libre, Florent Curtet va passer une grande partie de son enfance cloué devant l’ordinateur. Dès son plus jeune âge, il va s’inspirer de son papa qui est ingénieur informatique. Comme il le souligne : « Je voulais faire comme mon père, je voulais l’imiter ». Ce n’est que vers l’âge de 5 ans, qu’il va devenir autonome.
A la suite de sa requête, son papa va lui initier à la programmation. A ce propos, le jeune prodige souligne : « Il était conscient de mon potentiel alors on a exploité tout ça ensemble, des choses pour l’école, pour apprendre les tables de multiplication par exemple. Très vite, je suis devenu accro et je passe plus de 10h par jour à travailler cette passion. De retour à la maison, je me mettais immédiatement devant l’ordinateur ».
“En one shot, je faisais parfois 50 000 euros”
De par sa soif d’apprendre et sa curiosité, Florent Curtet va rapidement développer un attrait pour ce que l’on appelle le « black hat ». Il s’agit d’un hacker qui va se servir de ses compétences pour contourner les systèmes de sécurité dans le but de gagner en notoriété à l’école. Comme il le précise : « C’était pour frimer, pour faire le buzz et pour ressentir le frisson de l’interdit ».
Et le principal intéressé d’avouer : « Je savais parfaitement qu’une fois le bac passé, je voulais évoluer dans une société, avoir des collègues, fonder une famille, quelque chose de stable, loin de toute illégalité ». En attendant ce moment, le pirate informatique se fait plaisir. « On one shot, il m’arrivait de gagner 50 000 € », souligne-t-il auprès de nos confrères.
L’implication de la DGSI
Cette somme, Florent le touche tout d’abord par la vente de cartes de crédit sur des plateformes en ligne. Ces dernières ont fait l’objet d’un piratage via une base de données. Par la suite, le jeune homme décide de créer lui-même ses cartes quitte à falsifier des billets. Comme il l’affirme : « Avec mes potes, on allait faire des emplettes dans tout Paris ». A l’heure actuelle, il s’est reconverti en hacker éthique.
Les entreprises font appel à son expertise pour développer des tests d’intrusion dans le but de mettre en vogue leurs failles. En même temps, il a cofondé Hackers Sans Frontières, une jeune OMG dont l’objectif est d’aider les petites entreprises qui n’ont pas eu les fonds nécessaires pour sécuriser le dispositif d’information.
Enfin, Florent avoue avoir été sollicité par la DGSI : « Des attaques ont lieu régulièrement. Il s’agit d’une perte d’exploitation non négligeable pour la France. Des gens perdent du travail et ça augmente le taux de suicide », précise-t-il.
Un parcours semé d’embûche
La vie n’a cependant pas toujours été facile pour Florent. A 18 ans, alors qu’il devait passer l’examen du baccalauréat, le jeune homme est réveillé par les forces de l’ordre à la suite d’une perquisition au sein de la maison de ses parents. A ce propos, il explique : « J’ai essayé de jeter une clé USB, sans succès. J’ai tenté de l’avaler, en vain. J’ai voulu la cacher mais ils ont réussi à le retrouver ».
Après mise en examen, le jeune homme est condamné pour intrusion dans le système de données automatisé et arnaque en bande organisée. « Ils étaient surpris e de mon âge car ils croyaient sans doute faire face à quelqu’un de plus âgé (…), poursuit-t-il. En tout, le principal intéressé a écopé de 2 ans de prison avec sursis suivi d’une peine d’amende de 80 000 € pour dommages et intérêts.