Les fournisseurs de gaz devront composer cette année avec une hausse de l’accise revalorisée à hauteur de 8,45 €. En dépit de cette augmentation, les prix proposés aux consommateurs resteront inchangés.
Gaz : à quoi faut-il s’attendre concernant l’évolution des prix en 2024 ?
Depuis le début de cette année, la taxe intérieure de consommation sur le gaz naturel (TGIN) a été mise à jour pour passer de 8,37 € à 16,37 € le MWh. Cette mise à jour ne se répercutera cependant pas sur les consommateurs, comme le promet l’Etat français. Ce-dernier a pris la décision de profiter de la réduction des cours sur le marché international pour réviser l’accise sur le gaz. Cette situation n’est pourtant pas sans conséquence sur certains produits.
En prenant cette initiative, le gouvernement espère récolter des recettes d’une valeur totale de 1,9 milliard d’euros cette année. De son côté, Bercy précise que les gains générés par la TGIN contribueront en intégralité à financer les projets de transition écologique et l’accompagnement des foyers. Au mois de décembre dernier, le prix de base fixé par la CRE (commission de régulation de l’énergie) était fixé à 123 €/MWh.
Pour le prochain trimestre, l’exécutif prévoit une nouvelle tarification qui devrait en moyenne tourner dans les alentours de 114 €. Ce qui correspond à une baisse de 9 € qui ne profitera malheureusement pas aux consommateurs. Les foyers qui ont souscrit à un abonnement à prix indexé auraient dû voir une réduction sur leur facture mais finalement, la note à payer ne changera pas en raison de la hausse de la taxe à 8,45 €.
Les causes de cette augmentation inattendue
Les ménages qui ont misé sur une formule à prix fixe, soit 50% des clients devront cependant supporter ce coût supplémentaire. En sachant qu’un abonné avait consommé une dizaine de MWh en moyenne en 2022, les coûts supplémentaires se chiffreraient à hauteur de 80 € par an.
Interrogé sur le sujet, Nicolas Goldberg, spécialiste en énergie chez Columbus Consulting, a expliqué : « Cette revalorisation de la taxe était attendue à la suite de la décision du gouvernement de mettre un terme au bouclier tarifaire au mois de juillet dernier. La situation a repris son stade d’avant-crise ». Une manière également d’acter la fin des primes qui ont été remises aux Français dans le cadre du bouclier tarifaire instauré il y a 3 ans.