Dernièrement, les députés ont donné leur accord dans le cadre d’un amendement qui entre dans la loi de finance 2024. Celui-ci prévoit la possibilité pour certains redevables d’accéder à des crédits d’impôts sous certaines conditions. Faites-vous partie des heureux bénéficiaires ? Tous les détails dans les prochaines lignes !
Impôts en France : une source de pression permanente pour les contribuables
En comparaison avec les autres pays européens, la France fait partie des pays où la fiscalité est particulièrement pesante pour les contribuables. Celle-ci s’élève en moyenne à 54% en 2023 pour un ouvrier français. Avec un taux pareil, le pays décroche la première place des prélèvements obligatoires, derrière l’Autriche qui a perdu une place cette année à la suite d’une diminution considérable de sa fiscalité. La seconde position du classement est attribuée à la Belgique avec une pression fiscale estimée à 53%. Elle est suivie de près par l’Italie (50,4%) et l’Allemagne (50,9%).
Selon le responsable de l’Institut Molinari, plus de 50% des recettes générées par l’activité professionnelle dans ces pays sont prélevés au titre des impôts. Comme il le souligne : « Cela veut dire que l’employé n’a pas de pouvoir direct sur la moitié des fruits de son travail ». Malheureusement, la situation semble loin de s’améliorer en France. Dans une récente prise de parole, Bruno Le Maire a fait part de l’éventualité de réaliser une « pause » dans les remises d’impôts, au grand dam des contribuables.
L’annonce de Bruno Le Maire suscite l’inquiétude
Le ministre de l’Économie a prévenu que le rythme des prochaines remises d’impôt allait dépendre du taux de croissance pour 2023 et 2024. A ce propos, Patrick Martin, celui qui est à la tête du Medef n’a pas caché son inquiétude : « Certes, la situation est difficile pour le pays compte tenu de l’état des caisses publiques. Mais ce n’est pas le bon moment pour transmettre un mauvais signal aux organisations qui doivent se concentrer sur l’investissement ».
Dans la majorité des pays de l’UE, on rencontre une légère diminution du taux d’imposition du salarié. En moyenne, celui-ci est estimé à 44% en 2023, soit une réduction de l’ordre de 0,1% en comparaison avec les chiffres de 2022. A ce propos, Bercy souligne : « Entre 2017 et 2022, on a dénombré plus de 50 milliards de baisse d’impôts dont la moitié concerne les particuliers ». De son côté, Nicolas Marques estime que la situation est plus complexe sur le plan individuel pour les employés.
Une remise d’impôt jusqu’en 2026
Les temps sont durs pour les associations qui luttent aujourd’hui contre la précarité. Face au contexte de forte inflation, les députés ont émis plusieurs propositions de loi dans le cadre de la loi de finances 2024. Celle suggérée par la députée Renaissance Stella Dupont prévoit notamment le rallongement de trois ans du plafond majoré de remise d’impôt sur le revenu au titre des dons aux organismes d’aides pour les plus pauvres.
Par conséquent, les Français qui accordent un don aux associations pourront profiter d’un crédit d’impôt jusqu’en 2026. Cette remise a fait l’objet d’une hausse de 75% en 2020 pour les dons « Coluche » suivant un seuil maximal de 1 000 € remis par le contribuable. Approuvée lors de la commission parlementaire, cette initiative devrait entrer dans le cadre de la version finale de la loi de finance 2024.
De leurs côtés, les Restos du cœur appellent à la générosité de tous surtout en cette période de crise où les personnes défavorisées ont du mal à survivre. De plus, la flambée des prix des plateaux remis aux bénéficiaires n’arrange rien. Un cri d’alarme qui semble avoir été entendu par l’exécutif. En effet, la ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé a promis au mois de septembre dernier la distribution d’un chèque de 15 millions d’euros au profit de ces organismes à but non lucratif.