Dans le cadre du budget 2024, plusieurs dispositions sont prévues d’un point de vue fiscal. Si le gouvernement ne prévoit pas de réduire l’impôt sur le revenu, une revalorisation du barème devrait néanmoins intervenir pour s’aligner à l’inflation qui paralyse la vie socio-économique du pays depuis plusieurs mois. Par conséquent, les Français dont le salaire a peu augmenté au cours de cette année peuvent s’attendre à payer moins d’impôts et à faire des économies d’ici l’an prochain. On vous en dit plus dans les prochaines lignes !
Impôts : ce que l’année 2024 réserve aux Français !
Alors que l’année 2023 va bientôt toucher à sa fin, l’heure est venue de faire un bilan avant d’accueillir à bras ouvert l’année 2024. C’est également le moment idéal de se retrouver en famille, de fixer les nouvelles résolutions du nouvel an et de procéder à un inventaire des recettes générées au cours des 12 derniers mois. Ces informations serviront de piliers dans l’estimation des impôts pour l’année à venir.
Après plusieurs années qui ont été marquées par des réductions fiscales (fin de la taxe d’habitation, nouvelles mesures liées à l’Impôt sur la fortune, suppression de la redevance télé…), et l’émergence du « quoi qu’il en coûte », l’Exécutif projette de faire une pause pour l’année 2024. A ce propos, le pouvoir n’a prévu aucune diminution sur le taux d’imposition sur le revenu. Cela dit, le contribuable devrait pouvoir s’en sortir grâce à la réforme du barème de l’ISR.
Les mesures de lutte contre les effets de l’inflation s’intensifient
Dans le cadre de la lutte contre les effets de l’inflation, le projet de loi de finances 2024 prévoit d’indexer le barème de l’IR sur la flambée générale des prix. Rappelons que l’inflation a récemment été estimée à hauteur de 4,8% (hors tabac). Ce barème fixe les plafonds à partir desquels un nouveau taux d’imposition prend effet. Le but de ce rehaussement est d’éviter que des employés dont les recettes ont augmenté, mais avec un faible pouvoir d’achat, ne subissent davantage de taxation.
Face à la flambée des prix qui dure depuis 2022 et qui s’est poursuivie cette année, plusieurs salariés ont pu accéder à une augmentation de salaire. Mais dans la mesure où cette politique ne dépasse pas le niveau d’inflation, les employés en question n’auront malheureusement rien gagné ! Sans mise à jour du barème, nombre d’entre eux auraient vu leurs impôts subir une hausse, surtout s’ils passaient dans une catégorie supérieure.
A combien le taux d’imposition va-t-il s’élever en 2024 ?
Les recettes générées au cours de l’année 2022 qui ont été déclarées en 2023 n’ont pas fait l’objet d’imposition jusqu’à 10777 € pour une portion de quotient familial. Ce plafond devrait passer à 11294 € sur la déclaration de l’année à venir. Le taux de 11% restera en vigueur suivant un plafond de 28797 € au lieu de 27 479 €. Les catégories supérieures s’appliqueront à hauteur de 82341 € jusqu’à 177106 €. Au-delà de ce plafond, il faudra compter une taxation de revenus à hauteur de 45%.
Quelles conséquences pour les bénéficiaires ?
Les gains générés par cette mesure sont amenés à varier en fonction des revenus, des augmentations salariales et de la part fiscal du foyer concerné. Pour les employés dont la rémunération a augmenté de moins de 4,8% cette année, il faudra s’attendre à payer moins d’impôts sur le revenu en 2024. Pour ceux dont la rémunération a augmenté davantage, l’impôt à payer sera plus conséquent.
Cela dit, la somme a payé sera moins importante qu’en l’absence de revalorisation du barème. De son côté, Bercy assure que cette disposition va aider près de 320 000 employés à éviter de basculer dans l’ISR. Un projet qui coûte au gouvernement un budget d’environ 6 milliards d’euros et qui sera prélevé directement sur les caisses publiques. Voilà qui devrait réjouir les salariés concernés !