Voilà maintenant plusieurs mois que les Français vivent au rythme de l’inflation. Mais mise à part la baisse du pouvoir d’achat, nombre d’entre eux font aujourd’hui face à un surendettement, avec un taux qui a augmenté de 8% l’an dernier. Plus de détails dans les prochaines lignes !
Qu’entend-on par « dossier de surendettement » ?
Cette semaine, la Banque de France a fait savoir qu’il y a plus de 120 000 cas de surendettement qui ont été enregistrés en France en 2023, soit une hausse de 8% en comparaison avec l’an dernier. En moyenne, l’endettement s’élève à 25 000 € comparée avec la somme globale enregistrée sur l’ensemble des dossiers. Rappelons que le dossier de surendettement est un dispositif gratuit dont l’exécution est assurée par la Banque de France.
Cette procédure profite aux particuliers qui rencontrent des problèmes de dettes. On parle de surendettement lorsqu’un particulier n’est plus en mesure de régler ses dettes non-professionnelles. C’est notamment le cas des charges courantes et des crédits à la consommation. Un dossier peut alors être étudié soit par la Banque de France, soit par une succursale. La commission de surendettement prend ensuite le relais pour analyser sa recevabilité.
L’an dernier, on a dénombré en moyenne 1 dossier de surendettement toutes les deux minutes. Mais comment expliquer une telle situation ? Tout se joue dans la reprise à la consommation manifestée par les foyers à la suite de la période de crise sanitaire. En effet, au cours de cette période, les dossiers de surendettement étaient en baisse.
Pourquoi les Français ont-t-ils cumulé autant de dettes ?
La période post-covid a par la suite été marquée par la flambée générale des prix. Ce qui a contraint le gouvernement à enchaîner les aides exceptionnelles pour venir à la rescousse des plus démunis. Résultat, les dépenses se sont accumulées et les dettes avec, surtout pour les personnes considérées comme vulnérables. Ce qui explique cette hausse des dossiers de surendettement estimée à 7% en 2022 contre plus de 8% en 2023.
Notons néanmoins que ce taux est plus faible par rapport à celui de l’année 2019 où il a fait l’objet d’une réduction de 16%. Le baromètre mensuel de l’inclusion financière au cours du mois de septembre dernier avait indiqué une diminution de 20% en comparaison avec les données de 2019.