Entre les dépenses imprévus et les fins de mois de plus en plus compliqués, certains employés aspirent à pouvoir toucher une partie de leur salaire durant la semaine. Même si cela n’est pas autorisé par la loi, certains fintechs n’hésitent pas à proposer cette initiative.
Le concept de l’acompte sur salaire
Voilà maintenant plusieurs années que l’inflation fragilise le quotidien de nombreux Français. Selon une étude menée par l’Ifop, 31% d’entre eux ont moins de 100 euros en leur possession après avoir réglé les charges mensuelles liées aux factures, loyers et abonnements. Résultat, les foyers peinent à faire face aux dépenses imprévues et aux découverts bancaires.
Pour y remédier, il est possible d’opter pour un acompte sur salaire. En France, il s’agit d’un droit autorisé par le Code du travail. Les employés ont en effet le droit de réclamer cette avance auprès de leur supérieur et ce-dernier doit obligatoirement accepter. Ce type de demande doit cependant rester exceptionnel et la somme remise équivaut à la moitié du salaire mensuel.
Des fintechs tirent leur épingle du jeu
En attendant que les mesures liées à cette règlementation changent, de jeunes starts-up ont décidé d’agir autrement. C’est notamment le cas des fintechs comme Rosaly, Stairwage ou encore Spayr qui proposent les mêmes offres. Ces sociétés promettent ainsi au personnel de suivre le reste de leur salaire via une application en fonction des jours travaillés. Les salariés peuvent réclamer le versement dans l’immédiat et gratuitement, en temps réel.
Ce dispositif permet à l’employeur de favoriser son image de marque tout en contribuant à la fidélisation de ses collègues. En effet, ces-derniers sont en mesure d’éviter les découverts. Cela dit, la demande depeure embryonnaire. A titre d’illustration, Stairwage, qui est considéré comme une référence sur le marché réclame 1 000 clients dans l’Hexagone. Ce qui correspond à 0,7% de l’ensemble des entreprises françaises.