Après plusieurs années d’étude, le projet lié à l’Euro numérique va bientôt voir le jour. Ce dispositif a pour principal objet de proposer de la monnaie sous forme « virtuelle » dans le but de rivaliser avec les cryptomonnaies et simplifier les échanges monétaires dans le commerce. Il concerne à la fois les sociétés et les particuliers.
Euro numérique : fin de la phase d’études
Voilà maintenant plusieurs années que la Banque centrale européenne prévoit de mettre en place l’euro numérique. Cette monnaie virtuelle ne devrait pas tarder à concurrencer les fameuses cryptomonnaies en permettant aux Européens de profiter des avantages de l’argent dématérialisé dans tous les pays membres de l’union européenne. Naturellement, un projet d’une telle envergure nécessite des moyens logistiques et financiers conséquents.
Après deux ans de période d’études, le projet est en passe de prendre forme petit à petit. La phase préparatoire a déjà été lancée cette semaine, comme promis par la BCE. Dans un communiqué officiel, l’institution souligne : « L’objectif est de terminer la rédaction de la collecte de règles pour un euro numérique et de choisir les fournisseurs capables de créer une plateforme et une infrastructure pour un euro numérique ».
Un projet innovant bientôt accessible en Europe ?
Les résultats de la période d’étude ont permis à la banque centrale européenne d’imaginer un euro numérique accessible à tous les Européens, incluant les privés et les particuliers. En ce qui concerne la distribution, elle sera assurée par des intermédiaires hautement qualifiés pour ce type de projet. C’est notamment le cas des institutions bancaires présentes sur tout le territoire européen.
A la suite de nombreux tests et expérimentations visant à identifier les contours de la future monnaie, le projet va enfin se concrétiser. Mais avant, il faudra qu’il soit conforme aux exigences imposées par l’Eurosystème et aux besoins du public : les utilisateurs sont-t-ils expérimentés dans l’utilisation de ce genre de billet ? Quid de la confidentialité ? Quid des conséquences sur le plan financier et écologique ?
Des conditions à remplir
Une fois les résultats de ces réponses connus, le Conseil des gouverneurs se chargera d’exécuter ou non la seconde étape de la phase préparatoire. L’arrivée de l’euro numérique demeure encore floue pour le moment. De son côté, Christine Lagarde, celle qui est à la tête de la banque centrale européenne insiste sur le fait de devoir « préparer la monnaie » pour l’avenir.
La fonctionnaire de 67 ans estime que l’Euro numérique est une forme numérique d’espèces qui pourrait servir à régler les opérations numériques, sans frais, et avec un niveau de confidentialité suffisamment élevé. Les réfractaires n’ont donc aucune crainte à avoir car ce dispositif coexisterait avec le paiement cash.
Quid de l’avenir des billets et des pièces ?
Malgré l’éventuelle mise en place de l’Euronumérique, les européens qui ont l’habitude de payer leurs opérations en espèces n’ont aucune inquiétude à avoir. En effet, le paiement par espèces restera fonctionnel même avec la mise en place de ce projet qui va coexister avec les pièces de monnaie et les billets d’argent tels que nous les connaissons aujourd’hui. Cette mesure a été prise dans le but de « ne laisser personne de côté », précise Christine Lagarde dans une récente prise de parole.
Notons qu’en France, la moitié des paiements qui se font en magasin sont actuellement réalisés en espèces. Par ailleurs, un repli de 7 points a été constaté sur l’utilisation de cette méthode de paiement en comparaison avec les chiffres de l’année 2019. Si on compare ces données avec celles de 2016, on remarque un recul de 18 points. Dans tous les cas, cette dégradation est inférieure à la moyenne dans les autres pays membres de l’union européenne où l’on enregistre une baisse de 14 points.