Le paiement sans contact a révolution le quotidien des commerçants et des acheteurs du monde entier. Il arrive néanmoins qu’après avoir entré le code confidentiel dans le terminal de paiement électronique, l’opération échoue, y compris pour des achats de faible valeur. Mais comment expliquer cet échec ? L’erreur vient-t-elle de la carte bancaire ou de votre banque ? Décryptage.
Le calvaire des paiements sans contacts
« Echec de paiement » : c’est la phrase que l’on redoute de retrouver afficher sur l’écran du terminal de paiement au moment de régler des achats à la caisse d’un magasin, d’un supermarché ou de tout autre commerce. Si auparavant, il s’agissait de la plus grande crainte des consommateurs, ces-derniers ont fini par s’habituer aujourd’hui car le phénomène est devenu monnaie courante.
Notons qu’en France, plus de 90% de la population se sert du paiement sans contact, non sans affronter quelques aléas au moment du règlement. De quoi susciter le mécontentement chez certains acheteurs. Difficile en effet de contenir sa colère lorsque la machine nous demande de réinsérer à chaque fois la carte et de retaper le code confidentiel alors qu’au final, l’opération échoue toujours. Aujourd’hui, vous allez comprendre que cet échec ne relève pas du hasard !
Pourquoi les paiements sont-t-ils souvent rejetés ?
Ceux qui sont habitués à ce mode de paiement sont au courant que la valeur des achats ne doit pas excéder le plafond de 50 € pour que le paiement puisse se faire, sans insertion du code secret. Si cette règle est bien connue de tous, les autres dispositions demeurent méconnues des consommateurs.
A titre d’illustration, il est impossible d’enchaîner plusieurs paiements sans contact à la fois, pour des raisons de sécurité. Une mesure que les établissements bancaires s’abstiennent d’expliquer et la réglementation n’est d’ailleurs pas évidente à trouver. Dans tous les cas, une règle doit s’appliquer pour tous : lorsque le paiement sans contact de moins de 50 € est décliné, cela signifie simplement que le propriétaire de la carte bancaire a dépassé le plafond d’achats cumulés.
La prochaine fois que vous allez constater cette erreur sur des opérations de moins de 50 €, vous aurez donc compris que c’est parce que le nombre de transactions réalisées sans l’insertion de la CB dépasse le seuil exigé.
Des cas exceptionnels qui vont dépendre de la banque ayant fourni la carte bancaire
Il faut néanmoins retenir que les établissements bancaires n’utilisent pas tous les mêmes dispositions. A un moment donné, il devient obligatoire d’entrer la carte bancaire à l’intérieur du terminal de paiement électronique pour pouvoir régler les achats, même lorsque la valeur est inférieure à 50 €.
Chez la Banque postale par exemple, le plafond d’achats cumulés est fixé à 80 € par jour contre 100 € par jour pour les clients de CIC. Si vous utilisez la carte bancaire de BNP, vous avez droit à 5 transactions consécutives par jour, quelle que soit la valeur totale. Il en va de même chez Crédit Agricole. Chez Crédit Mutuel, ce plafond est fixé à 100 € par jour.
Quid des autres banques ?
Les autres institutions demeurent opaques en ce qui concerne le plafond d’achats cumulés lié à l’utilisation de la CB. Interrogés par nos confrères de L’Internaute, la Banque Populaire et la Caisse d’Epargne ont tout simplement répondu : « Il s’agit d’un secret professionnel, nous ne pouvons pas vous fournir les algorithmes ». Par ailleurs, la Société Générale n’a simplement pas répondu à la demande d’interview des journalistes du média.
Quoi qu’il en soit, les banques sont tenues d’appliquer les mesures décidées par l’Union Européenne. A partir du moment où la valeur cumulée des derniers achats sans contact excède 150 € ou que l‘acheteur a effectué plus de 5 paiements consécutifs, le TPE va automatiquement exiger le code confidentiel.