Depuis 2019, les retraités qui optent pour le taux plein doivent composer avec un malus de 10% sur la pension complémentaire Agirc-Arrco. Une décote qui s’applique sur une durée de 3 ans. Mais dans le cadre de la réforme des retraites initiée par Emmanuel Macron, la donne devrait bientôt changer !
Retraite Agirc-Arrco : vers la fin du malus de 10%
Désormais, pour profiter du régime de retraite de l’Agirc-Arrco sans le malus de 10%, il convient de travailler un an de plus. En effet, le fait d’atteindre l’âge de départ légal ne suffit plus. Pour être plus précis, ceux qui ont complété les trimestres à 63 ans devront continuer à travailler jusqu’à 64 ans pour éviter ce malus temporaire lié au coefficient de solidarité. Pour ceux qui misent sur le taux plein, la pension de l’Agirc-Arrco sera diminuée de 10% durant 3 ans avant de retrouver son niveau normal.
Mais étant donné que l’âge de départ sera fixé à 64 ans d’ici l’an prochain, cette disposition risque de perdre tout son sens. Cela dit, la décision finale ne revient pas à l’exécutif. En effet, ce sont les partenaires sociaux qui vont rendre le verdict final concernant les 13 millions de retraités de l’Agirc-Arrco.
Une décision inéluctable ?
Dans les colonnes du Parisien, on apprend que cette mesure ne devrait pas tarder à prendre forme. Comme le rapporte la publication : « la décision est quasiment actée même si le patronat va faire durer le suspense durant les prochaines semaines ». A titre informatif, les négociations ont déjà commencé cette semaine entre les organisations patronales et les représentants des salariés. Ces derniers ont jusqu’au début du mois d’octobre pour tenter de trouver une entente.
Selon nos confrères des Echos, le report de l’âge de départ légal à la retraite devrait conforter les ressources de l’Agirc-Arrco pour une valeur estimée à 20 milliards d’euros sur un délai de 15 ans. Devant l’urgence de la situation, les syndicats appellent à réaliser « un geste » en faveur des retraités. Le Parisien quant à lui précise que les dommages résultant de la fin du malus de 10% se chiffrent à hauteur de 500 millions d’euros par an.