Au cours des années 90, le gouvernement avait promis aux étudiants en quête du métier d’enseignants certains droits afin de les aider à préparer leur retraite. Aujourd’hui, cette promesse prend enfin forme de manière progressive avec la réforme des retraites initiée par Emmanuel Macron.
Quels sont les droits à la retraite des instituteurs ?
Jusque-là, les principaux intéressés n’ont jamais pu jouir de leurs supposés droits. Pour comprendre l’origine du problème, il convient de remonter une trentaine d’années en arrière. D’antan, dans plusieurs départements, le domaine de l’éducation était en grande difficulté à cause d’un manque d’effectif concernant les enseignants. Pour encourager le métier, l’Etat met en place une allocation d’enseignement destinée aux étudiants en licence qui préparent le concours d’entrée à l’IUFM.
En échange de cette prime qui valait à l’époque entre 30.000 et 50.000 francs par an, les allocataires s’engageaient à réaliser leurs études avec assiduité et à terminer le cursus jusqu’au bout. Pour convaincre un maximum de participants, des droits à la retraite sont promis aux titulaires de la prime, suivant des conditions fixées par décret en Conseil d’État.
La loi s’applique enfin 30 ans après
Cette proposition de loi n’a jusqu’ici jamais été promulguée via un décret. Les allocataires n’ont donc bénéficier de rien. Le versement de l’allocation d’enseignement a ensuite été suspendu en 1996, au grand dam des 30 000 bénéficiaires. Ces derniers auraient cependant pu compléter plusieurs trimestres de retraite et donc accéder plus vite au taux plein. Un collectif a ensuite vu le jour pour revendiquer ces droits.
Au fur et à mesure que le temps passe, la pression monte. Des élus ont donc décidé de porter le sujet sur le tapis au Sénat. Parmi eux figure Olivier Rietmann qui souligne : “Lorsqu’on a eu besoin de ces instituteurs, on leur a fait des promesses concernant leurs retraites et on doit les honorer”. De son côté, le ministre de la Fonction Publique assure : “Nous travaillons sur le sujet et des travaux interservices sont déjà engagés (…)”. Affaire à suivre donc !