Cette semaine, celui qui est à la tête de la caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) a indiqué dans un communiqué qu’une majoration exceptionnelle a été délivrée aux retraités qui ont liquidé leur pension au mois de septembre dernier. Mais quelles sont les conséquences de ces déclarations de Renaud Villard concernant les petites pensions ? Tous les détails dans les prochaines lignes !
Bilan de la revalorisation des petites pensions
Selon nos confrères de reportagesphotos, plusieurs milliers de petites retraites ont subi une hausse dans le cadre de la revalorisation du Mico (minimum contributif). Ce projet s’inscrit dans la réforme des retraites mise en vigueur depuis la rentrée en France. Emmanuel Macron avait alors promis une augmentation de 70 à 100 € à destination des actuels retraités. Mais qu’en est-t-il de la réalité ? Mercredi dernier, les hauts responsables au sein de la Cnav ont dressé un rapport qui montre les effets de la dernière mise à jour sur les petites retraites.
Au mois d’octobre dernier, une audience sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2024 s’est tenue devant la commission des affaires sociales du Sénat. Renaud Villard a profité de l’occasion pour revenir sur la revalorisation des petites retraites à la suite des nombreuses polémiques qui se sont formées sur le sujet durant la réforme des retraites.
Les résultats sont-t-ils conformes aux prévisions de la Cnav ?
Selon le directeur de la caisse nationale d’assurance vieillesse, une conformité a été constatée sur les effets de la réforme des retraites par rapport aux prévisions de l’institution pour les nouveaux retraités. Comme le souligne Renaud Villard dans sa prise de parole : « La réforme a entraîné une hausse moyenne de 30 € du Mico attribué aux pensionnaires des petites retraites. Ces résultats sont conformes à nos prévisions ».
Par ailleurs, la réforme des retraites a entraîné une revalorisation moyenne de 50 € pour les assurés qui sont concernés par la mise à jour. Parmi eux, 20 000 ont touché la somme maximale de 100 €. La moyenne de 50 € reste néanmoins « inférieure » aux spéculations du Cnav qui avait prédit une hausse de 60 €.
A combien s’élève la pension minimum en 2023 ?
Selon le site du service public, le montant de la pension minimum va dépendre de deux circonstances :
- Pour ceux qui ont rempli un minimum de 120 trimestres cotisés, il est possible de toucher jusqu’à 8970 € de plus chaque année. Ce qui correspond à une pension brute mensuelle de 747,57 €.
- Pour ceux qui ont cotisé pour moins de 120 trimestres, vous aurez droit à 8209 € de plus chaque année, soit une pension mensuelle brute estimée à 684,14 €.
Notons néanmoins qu’il est impossible que le versement de la pension minimum porte l’intégralité de la pension au-delà du seuil maximal des retraites personnelles. Toujours selon la même source, ce seuil a été fixé à 1309 € par mois au début de cette année.
A qui la pension minimum de 1200 € va-t-elle profiter ?
Dans son allocution, Olivier Dussopt souligne que cette mise à jour qui coûte à l’Etat plus d’1 milliards d’euros profitera à tous les retraités. Comme le rapporte le ministre du travail dans les colonnes de L’Indépendant : « si le projet suit les dates prévues par l’exécutif, il y aura 200 000 nouveaux bénéficiaires qui pourront y accéder à compter du mois de septembre. En tout, ils seront alors 2 millions à jouir de cette pension minimum de 1200 € ».
Les retraités qui peuvent profiter de cette pension doivent cependant cumuler les pensions issues du régime de base et celles issues de la retraite complémentaire. A ce propos, le ministre précise : « Le minimum de pension est désormais indexé sur le salaire minimum et non plus sur l’inflation ». A l’heure où la baisse du pouvoir d’achat fragilise les retraités aux revenus modestes, cette revalorisation des petites pensions intervient malgré tout à point nommé.
