Alors que la réforme des retraites initiée par Emmanuel Macron bat son plein en France, le mystère continue de planer concernant certains aspects de ce projet du gouvernement. C’est notamment le cas de ces trimestres supplémentaires qui ne sont pas toujours connus des bénéficiaires. La rédaction de wk-rh vous en dit plus dans les prochaines lignes !
La réforme des retraites ne fait pas l’unanimité
En France, il est possible de décrocher des trimestres supplémentaires sans avoir à travailler davantage. Tout se joue dans l’estimation de la retraite. Un aspect de la réforme qui suscite encore plusieurs interrogations chez les retraités français. Ces derniers sont au courant qu’ils doivent poursuivre leurs activités professionnelles jusqu’à 64 ans avant de pouvoir accéder à un taux plein de la retraite.
Une nouvelle qui n’est pas pour encourager les futurs retraités. La déception est particulièrement amère pour ceux qui poursuivent de longues études car ils savent qu’ils ne pourront pas démarrer la vie active avant d’avoir atteint l’âge de 21 ans. Heureusement, il est possible d’accéder à des trimestres autrement que par le fait de travailler. C’est ce que nous allons vous expliquer dans cet article !
La crainte des plus jeunes
Avec la hausse du délai d’assurance requis pour profiter d’une retraite à taux plein, plusieurs Français rencontrent des difficultés à décrocher les fameux trimestres de retraite. Cette quête est pourtant capitale dans la mesure où l’âge de départ à la retraite est reporté. En effet, la réforme contraint les retraités à amasser un maximum de trimestres et de points de retraite en travaillant pour plusieurs mois de plus.
Dans le cas des jeunes générations, cette mesure implique de travailler deux années de plus afin d’acquérir les 43 années de cotisations requises pour l’accès au taux plein. La réalisation de ce calcul implique qu’il faut démarrer la vie active à l’âge de 21 ans pour espérer réaliser cet objectif. Malheureusement, le réalité est loin d’être évidente pour certains Français.
C’est pour cette raison que Marion Chatel, qui est chargé de la veille réglementaire et de la formation chez NovelvyRetraite, recommande de se focaliser sur les trimestres envisageables même si cette approche n’est pas toujours facile à opérer. Selon l’experte, il est possible d’accéder à plus de trimestres en dépit des idées préconçues.
Comment accéder à davantage de trimestres ?
Dans un premier temps, la spécialiste revient sur la notion des « trimestres classiques ». Ces derniers sont associés aux périodes de rupture professionnelle involontaire. Cela peut résulter de problèmes de santé, de congé de maternité, d’une détention précaire ou d’un service militaire. A titre d’illustration, il est possible de confirmer un trimestre avec 50 jours de chômage indemnisé.
Dans un second temps, il est important de comprendre le concept des « trimestres traditionnels ». Ces derniers sont en rapport avec les enfants et il faut prendre en compte le délai d’assurance général de la maman. Pour chaque naissance, une employée compte 8 trimestres, dont 4 pour l’éducation de l’enfant né ou adopté.
Il est fortement recommandé de surveiller le relevé car les trimestres peuvent parfois être comptés sans être mentionnés de manière explicite. Enfin, les « trimestres spécifiques » concernent par exemple les pompiers bénévoles. Si ces derniers ont effectué 10 ans de services, ils peuvent profiter d’une bonification de trois trimestres dans le cadre de la réforme des retraites.
La notion relative aux « petits nouveaux »
Toujours selon Marion Chatel, certains contrats qui étaient opérationnels jusqu’en 1992 permettent aujourd’hui de confirmer les trimestres de retraite de manière rétroactive. C’est notamment le cas des TIC ou travaux d’utilité collective. Cela dit, il convient de transmettre une pièce qui justifie plus de 50 jours de participation. Les intéressés devront également justifier les trimestres. D’où l’importance de garder l’ensemble des attestations liées à l’accès aux indemnités maladies, congés de parentalité, etc.
Notons que les demandeurs de pension auront accès à des questionnaires adressées par les régimes généraux de retraite. Ces derniers sont essentiels pour régulariser les périodes incomplètes. Hélas ! Cette procédure n’est pas accessible aux régimes des non-salariés.