Cette semaine, les syndicats et autres associations patronales se sont concertées dans le cadre de la mise en place des nouvelles règles liées à la gestion de la retraite complémentaire. Mais à qui l’argent recueilli par l’Agirc-Arrco va-t-il profiter ?
Agirc-Arrco : un budget de plusieurs milliards d’euros chaque année
La réunion qui s’est tenue ce mardi concerne la mise en place des règles de pilotage du régime complémentaire pour les 3 prochaines années. Selon nos confrères de Merci pour l’info, plusieurs négociations devront se tenir à compter de la rentrée prochaine. Notons qu’au cours de l’an passé, l’Agirc-Arrco a pu renflouer ses caisses de la somme de 5,1 milliards d’euros. Un excédent qui aurait un rapport avec la « bonne tenue de l’emploi », comme le rapporte un communiqué officiel. Selon la même source, les réserves du régime se sont élevées à 68 milliards d’euros à la fin de l’année 2022.
De son côté, la CPME encourage la conservation de la règle d’or qui vise à mettre de côté les réserves constituant 6 mois de pensions sur un délai de 15 ans. A ce propos, Eric Chevée souligne : « Si nous accédons à des marges de manœuvre, il faudra réaliser la part entre les droits des employés et ceux des retraités. Nous sommes pour la mise en place d’un équilibre du côté des épargnants car ce sont eux qui vont devoir subir le prolongement du délai de cotisations », en faisant allusion à la mesure prévue par la réforme des retraites.
La requête des syndicats
Compte tenu de cette situation, les syndicats appellent à un « desserrement des règles ». Comme ils le soulignent dans un communiqué officiel : « Nous défendons une amélioration des droits des retraités et des employés ». Le responsable a notamment insisté sur une meilleure prise en compte des études résultant d’une décision de favoriser le niveau de qualification et des périodes de suspensions de travail forcées. Quant à la Force ouvrière, elle réclame la fin du « coefficient de solidarité » qui a été mis en place à l’époque où l’âge légal de départ à la retraite était fixé à 62 ans.