Les nouvelles dispositions liées au revenu de solidarité active prévoient des activités de 15 à 20h par semaine. Mais ce projet est-il vraiment réaliste ? Décryptage.
Réforme du RSA : les allocataires soumis à des activités hebdomadaires
Il s’agit d’un “contrat d’engagement réciproque” que les allocataires du revenu de solidarité active signent avec leurs référents. Cet accord préovoit des sanctions en cas de non-respect des 15 à 20 heures d’activités hebdomadaires. A ce propos, Doriane Bécue, vice présidente de département et maire de Tourcoing souligne : “Au premier rendez-vous raté sans justificatif, les allocations seront retranchées de 100 euros. Au second rendez-vous manqué, c’es l’arrêt définitif du versement”.
A titre de rappel, Elisabeth Borne avait pourtant promis des dispositions coercitives le mois de mai dernier. La vice présidente poursuit : “Pour l’heure, tout le monde se mobilise, les feed-back sont positifs”. Depuis le mois d’avril dernier, ils sont plusieurs centaines à bénéficier de ce dispositif. En ce qui concerne les procédures, la même source précie : “Ce travail n’est pas gratuit. Les activités réalisées incluent des formations, des ateliers, des cours de français ou encore des exercices pour le passage du permis de conduire”.
Ce projet est-il réaliste?
Dans les colonnes du Parisien, Virginie Lasserre, préfète déléguée pour l’égalité des chances affirme : “On insiste énormément pour appliquer des activités aux heures d’intégration en entreprise car nous sommes persuadés qu’il s’agit d’une belle opportunité pour les demandeurs”. Par ailleurs, de nombreux experts demeurent sceptiques en ce qui concerne la capacité de l’Etat à développer un tel système d’accompagnement.
Dans les colonnes du Monde, l’un d’entre eux a fait part de son incertitude au mois de mai dernier : “L’intention est bonne mais encore faut-il s’interroger sur les solutions sur mesure adaptées. Ce qui n’a rien d’évident”. Reste à savoir si ce dispositif portera ses fruits dans l’avenir. Seul le temps nous en dira plus !