Dans le cadre d’une récente analyse menée par le cabinet de recrutement Hays, voici le salaire moyen accordé aux employés au Luxembourg. L’étude met également la lumière sur les opportunités de travail sur différents secteurs d’activité dans le pays. Les résultats indiquent que le Luxembourg fait partie des pays les plus prisés par les investisseurs du monde entier. Et pour cause…
Salaire au Luxembourg : ce qu’il faut savoir
En dépit des défis soulevés par la crise sanitaire et le Brexit, le Luxembourg parvient à conserver la première place en matière de stabilité professionnelle. A ce propos, l’Union des Entreprises Luxembourgeoises (AUL) souligne : « Avec plus de 300 000 nouveau salariés à embaucher d’ici 2030, le pays occupe une place capitale dans la croissance du marché européen et il attire de plus en plus de talents issus de tout le continent ».
Alors que plus de 60% des sociétés prévoient de sauvegarder les niveaux de salaire actuels, plus de 40% des employés interrogés lors du sondage estiment qu’ils ne sont pas rémunérés à la juste valeur. Ces derniers indiquent que leur salaire n’est pas à la hauteur de leurs compétences. En moyenne, un employé luxembourgeois gagne 42000 € bruts par an an début de carrière.
Ce salaire moyen annuel peut monter jusqu’à 110 000 € une fois que l’employé aura accumulé une dizaine d’années d’expérience. Par ailleurs, la moitié des employés sondés ne recherchent pas d’autres professions. Ces derniers sont néanmoins prêts à saisir de nouvelles opportunités plus intéressantes.
Les sociétés s’adaptent à la situation
Compte tenu de cette situation, de nombreuses sociétés, conscientes de la progression des attentes du personnel, ont décidé de réviser leurs politiques de salaire. A ce propos, les auteurs de l’étude menée par le cabinet rapportent : « La rémunération n’est pas le seul élément fondamental dans cette étude. D’autres paramètres comme l’emplacement géographique, la politique de travail à distance ou la souplesse des horaires de travail sont pris en compte ».
Les résultats du rapport indiquent que 40% des sociétés embauchent en contrat à durée indéterminée. Plus de 20% d’entre elles prévoient par ailleurs de réviser leur politique salariale dans le but d’augmenter le salaire des employés au cours des 12 prochains mois. Notons que le secteur des NTIC (nouvelles technologies de l’informatique et de la communication) représente le domaine qui affiche la plus forte demande.
L’informatique prend une place prépondérante
Force est de constater que depuis la crise sanitaire, la pression est à son apogée au sein des organisations. A ce propos, un communiqué officiel de Hays rapporte : « Les sociétés ont pris conscience de l’importance du secteur informatique et le personnel a largement apporté de sa contribution, notamment lors du confinement qui a favorisé le télétravail ».
D’autre part, le secteur de la construction qui était à la base important pour le Luxembourg, traverse aujourd’hui de nombreuses difficultés. Entre la flambée des prix des matériaux, des terrains à bâtir et les soucis liés à l’approvisionnement en matières premières, la situation est devenue chaotique. « L’avenir du marché de la construction devient de plus en plus incertain », précise Hays.
Les Français moins bien rémunérés
En dépit de la situation, plus de 30% des organisations procèdent actuellement à l’embauche et près de 70% d’entre eux prévoient de conserver les niveaux de salaire actuels. En revanche, un tiers des employés sont dans l’optique de changer de travail au cours des prochaines années à venir. Notons que le Luxembourg comptabilisait plus de 210 000 frontaliers au cours de l’année 2021 (Source : Statec).
En matière de salaire, les Français sont moins bien rétribués par rapport aux salariés belges et allemands. Toujours selon l’Institut national de la statistique et des études économiques, on encaisse en moyenne 53 000 € par an dans l’Hexagone contre 64 800 € en Blegique et 65 000 € en Allemagne.