Alors que la flambée des prix complique la réalisation des courses dans les supermarchés, les grandes enseignes prévoient-t-elles de retirer les produits non-alimentaires de leurs rayons ? Parmi les articles concernés figurent les appareils électroménagers, les accessoires de cuisine, les outillages, les vêtements, les produits high-tech, les équipements de jardin, les accessoires de décoration, etc. Tous les détails dans les prochaines lignes !
Vers la fin des achats non-alimentaires dans les supermarchés ?
Plusieurs décennies après leur lancement sur le marché, les supermarchés semblent aujourd’hui contraints de mettre un terme à certains de leurs produits phares. En cause, la flambée générale des prix qui touche tous les secteurs. Selon nos confrères de Challenge, avec la hausse des prix qui a excédé le taux de 5% l’an dernier, les consommateurs se tournent majoritairement vers les produits alimentaires lors de leurs courses. Les autres produits peinent à trouver preneur.
Force est de constater que l’achat non-alimentaire résulte dans la majorité des cas de besoins ponctuels et immédiats. Entre les conséquences de la crise sanitaire, les effets de la crise ukrainienne et le changement des habitudes alimentaires, le marché de la grande consommation n’a jamais été au plus mal. Malheureusement, l’écart ne cesse de se creuser.
Sur la Toile, le commerce en ligne propose des prix défiant toute concurrence, répondant mieux aux besoins des consommateurs. Dans un tel contexte, certains cadres se posent des questions sur l’avenir des produits non-alimentaires.
Une concurrence de plus en plus rude
La Toile représente le concurrent le plus ride auquel les grandes surfaces doivent affronter car les commerçants en ligne proposent des prix imbattables. Naturellement, les consommateurs se ruent vers ces bons plans en raison de l’inflation. De plus, avec l’application de la loi Descrozaille, les enseignes doivent limiter les bonnes affaires à proposer aux clients à compter du mois de mars prochain.
Une nouvelle désolante pour les clients qui sont habitués aux remises et diverses promotions proposées par les distributeurs. Désormais, ces derniers ne peuvent offrir qu’un rabais de 34% maximum sur le prix de vente usuel. Faudra-t-il alors supprimer définitivement les rayons non-alimentaires et se focaliser sur le cœur de métier du réseau de grande distribution ? Selon les spécialistes, de nombreuses enseignes envisagent déjà ce scénario…
Peu de déclarations officielles sur le sujet
Pour les distributeurs qui sont spécialisés, la rentabilité est beaucoup plus avantageuse sur ces catégories de produits. Selon les experts de Challenge, le sujet est de plus en plus discuté entre les acteurs du secteur. Mais pour l’heure, peu d’initiatives ont été arrêtées pour de bon. De son côté, Alexandre Bompard, celui qui est à la tête du groupe carrefour a fait savoir que d’ici trois ans, il y aura une remise de 40% sur les articles non-essentiels au sein de ses supermarchés.
Notons que pour le moment, il est question de réduire les prix et non de supprimer définitivement les produits non-alimentaires. Quant à Michel-Edouard Leclerc qui s’est prononcé sur le sujet au micro de BFMTV, il estime que tout ce qui n’est pas alimentaire et qui est peu fabriqué dans l’Hexagone, à l’instar des vêtements textiles auront droit à une diminution de prix.
La bataille concurrentielle continue
Ces déclarations montrent que la lutte concurrentielle se poursuit sur le marché. Rappelons qu’au début de l’année, Auchan s’est lié avec Le bon coin pour pouvoir vendre ses articles non-alimentaires abîmés. Pour limiter les coûts sur les produits non-alimentaires, les autres enseignes à l’instar d’Intermarché, de Casino, de But, de MDA Company et Conforama ont décidé de lancer un regroupement au sein d’une co-société baptisée Sirius Achats.
Une chose est sûre : les impacts vont être immédiats pour les distributeurs. Sur le long-terme, les consommateurs devront s’attendre à avoir de moins à moins accès à ce type de produits lorsqu’ils feront leurs courses dans les grandes surfaces.