Les tickets-restaurant font partie intégrante de la vie quotidienne de nombreux français depuis plusieurs années. A l’approche des fêtes de fin d’année, l’on se pose des questions sur sa disponibilité pour le nouvel an. Est-t-il toujours envisageable d’utiliser ces dispositifs pour régler les courses dans les supermarchés d’ici 2024 ? C’est ce que nous allons évoquer dans les prochaines lignes !
Une dérogation en cours d’approbation
A l’heure actuelle, les membres du Sénat se concertent au sujet du rallongement du délai d’utilisation des tickets-restaurant servant à l’achat des produits alimentaires à l’extérieur des restaurants. Cette initiative, qui fut déjà validée au sein de l’Assemblée nationale ne devrait pas tarder à s’appliquer au grand jour, à condition d’être acceptée. Cette dérogation existe depuis l’an dernier et devrait prendre fin ce mois de décembre.
Ce projet devrait ouvrir la possibilité à plusieurs millions de salariés qui vivent en France de se servir des tickets-restaurant pour se procurer divers marchandises dans les supermarchés : pâtes, riz, viande, farine, huile, etc…, contrairement à l’usage classique dans les restaurants. Pour échapper à la fin soudaine de cette dérogation en ces temps de crise, les parlementaires ont insisté sur l’intérêt de voter le plus rapidement possible.
Tickets-restaurant : quel avenir pour 2024 ?
Plusieurs propositions d’amendements ont vu le jour au sein du Parlement, visant à prolonger la durée d’utilisation des tikets-restaurant de 6 mois supplémentaires. Néanmoins, la rapporteure Marie-Do Aeschlimann issue du parti Les Républicains préfère statuer sur la version de base. Cette-dernière appelle malgré tout à un raisonnement plus ouvert axé sur une refonte générale du système de tikets-restaurant. Un projet qui est d’ailleurs soutenu par l’Exécutif.
Les changements des habitudes de consommation, surtout depuis l’émergence du « travail à distance » semble être le pilier de cette stratégie. En effet, les employés sont de plus à en plus nombreux à faire les courses et à se préparer à manger eux-mêmes. Un mode de vie qui chamboule l’usage classique des tickets-restaurant.
Pour les élus au sein du Sénat, le principal enjeu est de trouver une entente dans le rallonge de la dérogation. Ce compromis est essentiel pour répondre aux besoins actuels tout en prenant en considération les modifications dans les habitudes de consommation des consommateurs.
Vers une refonte globale pour les années à venir ?
Le projet de refonte globale du système de tickets-restaurant entre dans l’ambition du gouvernement de repenser l’utilisation de ce dispositif. Cette initiative devrait mieux s’adapter aux attentes des employés et à leurs nouvelles habitudes de consommation. Le travail a distance a largement modifié les habitudes des employés durant l’heure de déjeuner et nombre d’entre eux préparent leurs repas au lieu de se rendre dans une cantine par exemple.
A bien y réfléchir, cette décision a pour principal objet de réviser les mesures actuelles pour mieux refléter la réalité des besoins des salariés, tout en prenant en considération les progressions des habitudes de consommation de tout un chacun. Seul l’avenir nous en dira plus sur les impacts positifs éventuellement apportés par ces changements.
« Une évolution pérenne »
De son côté, Marie-Do Aeschlimann, estime que si cette mesure de prolongation doit être planifiée avec prudence et après concertation, il y a de fortes chances que le système de ticket-restaurant évolue de manière pérenne compte tenu des bouleversements sur le marché du travail. Du côté des restaurateurs, on ne voit pas les choses de la même façon.
Au mois de novembre dernier, Thierry Marx, celui qui dirige le syndicat patronal de l’hôtellerie-restauration s’était dressé contre l’initiative du gouvernement de prolonger la dérogation. Selon le chef étoilé, il s’agit d’un « très mauvais signal » à l’encontre du métier de la restauration. Chacun son opinion sur le sujet donc…