Le travail au noir est un phénomène courant en France et qui n’est pas sans conséquence sur le budget de l’Etat. Selon une étude qui a été menée par l’observatoire du HCFIPS, les coûts générés sur les finances publiques sont énormes. A combien s’élève le manque à gagner et quels sont les principaux secteurs fragilisés ? On vous dit tout dans les prochaines lignes !
Marché au noir : à combien s’élève le manque à gagner sur les caisses publiques ?
Des domestiques rémunérés en liquide, des employés non déclarés dans des établissements culinaires ou des entrepreneurs qui omettent de déclarer leurs chiffres d’affaires, davantage de pratiques désormais monnaie courante en France. Une situation d’irrégularité qui impacte de manière conséquente les finances publiques. Bien que le manque à gagner ne soit pas évident à estimer, le Haut Conseil du financement de la protection sociale (HCFIPS) a indiqué qu’il s’élevait à plus de 10 milliards d’euros dans son dernier rapport.
De son côté, l’URSSAF a décelé deux principaux types de fraude. D’une part, celui qui est lié au travail dissimulé dont les coûts sur les finances publique ont été estimés dans les environs de 7 milliards d’euros en 2022. D’autre part, les pratiques illicites liées aux « oublis » ou aux « erreurs » sur les cotisations se chiffrent à près de 2 milliards d’euros. Selon un expert, ces données ne prennent pas en considération l’économie souterraine résultant du réseau de drogue.
Voici les secteurs les plus impactés
Parmi les secteurs les plus touchés par le marché au noir figurent ceux de la restauration et de la construction. A ce propos, Emmanuel Dellacherie, responsable au sein de l’Urssaf explique : « Plus de la moitié des redressements ont été effectués dans le domaine du BTP ». Ce dernier invite ainsi les donneurs d’ordre à faire preuve de méfiance concernant le choix des collaborateurs sociaux.
Le fléau touche également le secteur commercial. En revanche, les taux sont plus faibles pour les acteurs des services et du domaine industriel. Selon une récente étude, les manques à gagner sont colossaux pour les agriculteurs avec des fraudes dont les dommages sont évalués à hauteur de 345 millions d’euros. Le taux de fraude le plus élevé est accordé aux microentrepreneurs qui opèrent sur des plateformes collaboratives.