Force est de constater que nous sommes de plus en plus dépendants des équipements électriques au quotidien : smartphones, appareils électroménagers, voitures électriques…Difficile de passer à côté de ces gadgets révolutionnaires qui nous facilitent l’existence à bien des égards. Il ne faut cependant pas oublier que ces ressources finissent par s’épuiser et les batteries ne vont pas durer éternellement.
Des panneaux solaires innovants
Dernièrement, un scientifique originaire du Liban, Raja Yazigi a mené des études sur les impacts des systèmes à cellules photovoltaïques sur le quotidien des utilisateurs. Imaginez un monde où vous n’aurez plus à recharger votre smartphone ou votre véhicule électrique lorsque la batterie est à plat ! Cette imagination peut devenir réalité plus tôt que prévu grâce à ce dispositif révolutionnaire.
Il s’agit de panneaux solaires qui sont capables de fonctionner jour et nuit, sans interruption ! Autrement dit, ils n’utilisent pas de batterie pour rester allumé. C’est le fruit du dur labeur de cet ingénieur qui souhaite exploiter au maximum les avantages de l’énergie solaire en continu, que ce soit pendant la journée ou durant la nuit grâce aux ondes infrarouges nocturnes.
Raja Yazigi met toute sa confiance sur ce matériau conducteur innovant
Pour parvenir à ces résultats, Raja Yazigi a opté pour un matériau performant dont la composition jusqu’ici tenue secrète va faire jalouser de nombreux industriels. Selon l’intéressé, le matériau de synthèse en question dépasse de loin le silicium que l’on utilise couramment dans la fabrication de cellules photovoltaïques. Avec ce composant innovant, les producteurs peuvent profiter d’une meilleure photoconductivité.
A ce propos, l’ingénieur explique : « Pour la même dose d’énergie reçue, le matériau va libérer plus de courant électrique par rapport au traditionnel silicium ». Après avoir terminé la phase de recherche liée à cette expérimentation, l’intéressé travaille aujourd’hui sur la synthèse de cet élément semi-conducteur ultra performant.
Plusieurs laboratoires sollicités pour parfaire l’expérimentation
Dans le cadre de cette étude, Raja Yazigi peut compter sur le soutien de plusieurs laboratoires français qui ont accepté de lui prêter main forte pour mener à bien la mission. Dans sa prise de parole, le chercheur souligne : « Une fois les fonds collectés, soit dans les environs de 5 millions de francs suisses, les travaux ont pu commencer. Nous avons élaboré un premier échantillon et la durée de fabrication devrait s’étendre sur deux ans ».
En dépit du coût de base de la production, Yazigi assure que cette révolution est loin d’être plus onéreuse que les traditionnels panneaux classiques sur le long-terme. A ce propos, il précise : « Ma décision s’est tournée sur un alliage entre différentes atomes. Même s’il s’agit d’une nouvelle composition, elle ne sera pas plus chère qu’une composition à base du silicium actuel ».
A qui ce dispositif innovant va-t-il profiter ?
Dans le cadre de cette étude, Yazigi souhaite avant tout cibler les professionnels qui œuvrent dans le secteur solaire, une fois le produit mis en vente sur le marché. Dans son récit, il explique vouloir établir des liens de partenariat solides avec les producteurs de cellules solaires déjà bien installés sur le marché. C’est notamment le cas de Suntech en Chine.
Comme le souligne l’ingénieur : « Ce panneau solaire qui fonctionne en continu, de jour comme de nuit, pourrait révolutionner un marché de 200 milliards de dollars par an avec un taux de croissance annuel moyen de 30%. Le produit devra profiter aux nombreuses entreprises déjà en place ».
Toujours selon le principal intéressé, les acteurs majeurs dans le domaine de l’énergie solaire seront les premiers à profiter des conséquences positives de cette innovation. Il espère néanmoins étendre ces avantages sur les particuliers, notamment ceux qui habitent dans les pays arabes. « Nous prévoyons d’équiper des maisons et des voitures de particuliers sur place. Nous souhaitons également fournir les mini-usines autonomes de la région, dans le but de favoriser les opportunités professionnelles sur place », a-t-il conclu en évoquant le pays du Liban.