Chaque année, le taux du Livret A est ajusté le 1er août.
Les banques s’opposent à une éventuelle augmentation de la rémunération du Livret A, même si près de 75% des Français le considèrent comme leur placement préféré.
En mai 2023, il n’y aura pas d’augmentation de la rémunération du Livret A.
Le taux du livret est révisé quatre fois par an (février, août, mai, novembre), avec une limite maximale de modification de 1,5 % établie par le ministère de l’Économie, notamment l’inflation des 12 derniers mois. En raison de la hausse des prix à la consommation, le taux du Livret A a été augmenté plusieurs fois en 2022 et 2023, atteignant 3 % en février dernier. Cependant, ce taux reste inférieur à l’inflation de 6 % sur un an.
Si une augmentation du taux du Livret A aurait pu être envisagée en mai, la prochaine révision ne pourra pas avoir lieu avant août. En effet, il n’y que le Gouverneur de la Banque de France a le droit de proposer une révision intermédiaire du Livret A ou du LDDS (Livret de Développement Durable et Solidaire) au 1er mai.
Selon les termes du ministère de l’Économie cités dans Le Figaro, la révision printanière ne peut avoir lieu que si l’inflation ou les taux d’intérêt à court terme connaissent une variation exceptionnelle par rapport à la date de la dernière révision. Le Gouverneur de la Banque de France a décidé de ne pas augmenter le taux du Livret A de 3 % à 3,30 % au 1er mai, malgré l’indication de la formule de calcul, pour ne pas impacter négativement le coût de financement de l’économie. La prochaine revalorisation est donc attendue en août.
Le taux du Livret A pourrait atteindre 4% en août, mais les banques s’opposent à cette hausse
Le taux de rémunération du Livret A pourrait atteindre 4 % en août selon Boursier.com, avec une moyenne d’inflation de 5,5% pour le premier semestre de 2023 et la hausse des taux interbancaires. La Banque de France décidera du taux final en juillet, mais les banques s’opposent fermement à cette éventuelle augmentation et souhaitent maintenir le taux à 3%.
La Banque Postale, le Crédit Mutuel et le groupe BPCE sont notamment montés au créneau pour exprimer leur opposition. Cependant, cela pourrait également profiter à la Caisse des dépôts et à l’écosystème économique français. La Banque de France communiquera ses recommandations en juillet.