L’allocation de solidarité spécifique (ASS) est une aide dédiée aux chercheurs d’emploi qui ont écoulé l’ensemble de leurs droits au chômage et dont les revenus ne dépassent pas 1271 € par mois. Cette semaine, la Première Ministre, Elisabeth Borne a pris la parole pour annoncer la fin de ce dispositif.
Fin de l’ASS (allocation de solidarité spécifique)
Outre les conditions liées aux ressources, les allocataires de l’ASS doivent obligatoirement exercer une activité professionnelle sur une période de plus de 5 ans au cours de la décennie qui précède la fin du contrat de travail. Par conséquent, pour les demandeurs d’emploi éligibles à cette aide, Gabriel Attal leur a promis de faire basculer l’ASS vers le revenu de solidarité active (RSA).
Selon le ministre, cette décision ne devrait pas exercer d’influence sur les anciens bénéficiaires du RSA. Par ailleurs, la fin de l’allocation de solidarité spécifique entraîne de lourdes conséquences sur le long-terme.
Quels impacts sur les futurs retraités ?
Les départements chargés de remettre le RSA aux bénéficiaires sont les premières victimes de cette décision étant donné que le nombre de personnes éligibles sera plus élevé. A titre de rappel, la valeur du RSA est fixée à hauteur de 607 € par mois dans le cas d’une personne célibataire. Par ailleurs, les allocataires de l’ASS touchent 18 € par jour, soit dans les alentours de 500 € par mois. Notons que cette prestation sociale est délivrée pour un délai de 6 mois à l’issue duquel elle peut faire l’objet d’un renouvellement.
Les futurs retraités sont les prochaines victimes de cette décision sur le long-terme. En effet, cette allocation permet de cotiser des trimestres pour 50 jours d’indemnisation, pour le plus grand bonheur de ceux qui vont partir avec le taux plein. De plus, l’allocation de solidarité spécifique donne accès à un cumul de points non négligeables pour les retraités de l’Agirc-Arrco. Des avantages qui ne sont plus accessibles à ces derniers avec le RSA.
De ce fait, la fin de l’ASS va lourdement impacter sur les pensions de retraites. Comme le souligne Claude Wagner de la CFDT Retraités : « Cette initiative va pénaliser les futurs retraités concernant l’âge du taux plein. C’est un coup dur pour les demandeurs d’emploi de longue durée ».