A l’occasion d’un récent entretien, Thierry Cotillard, celui qui est à la tête du groupement des Mousquetaires, regroupant plusieurs enseignes comme Intermarché et Bricomarché, une diminution des prix ne serait pas à écarter cette année dans les supermarchés. Plus de détails dans les prochaines lignes !
Supermarché : des prix bas encourageants
L’année commence fort pour Thierry Cotillard avec la reprise des points de vente Casino. Dans sa prise de parole, le directeur explique : « L’heure de vérité a sonné concernant la puissance des modèles économiques. Nous sommes rattrapés par le sujet du pouvoir d’achat qui contraint les supermarchés à proposer des prix bas dans le but de concurrencer le marché ». Selon la même source, les enseignes sont prêtes à rivaliser avec les multinationales pour accéder à cette réduction de prix.
Pour y parvenir, les grandes enseignes ne vont pas hésiter à rationaliser leurs assortiments. Autrement dit, le but est de proposer un minimum de volumes de ventes. D’ici 2025, Intermarché devrait pouvoir regagner un central d’achat sur le territoire européen. Avec l’intégration de Casino, l’enseigne devrait pouvoir profiter d’un répit dans sa croissance à l’international cette année, avec l’interruption du projet prévu au Rwanda.
En ce qui concerne les achats de Noël, le directeur assure : « Nous avions certaines appréhensions mais au final, les consommateurs se sont fait plaisir. Nous avons remarqué une légère accélération durant les deux dernières semaines qui ont précédé les fêtes. C’est une nouvelle encourageante pour les acteurs de la grande distribution ».
Comment expliquer cette situation en dépit de l’inflation
Selon Thierry Cotillard, les consommateurs ont mis de côté les restaurants pour pouvoir profiter des retrouvailles de Noël en famille à la maison. Ce qui a entraîné une hausse des achats de produits alimentaires, soit près de 20% pour les volailles, 19% pour les fruits et légumes et 15% pour le fromage.
Dans sa prise de parole il souligne : « Cette année, les consommateurs ont accordé une importance capitale au rapport qualité/prix ». Ces derniers ont préféré opter pour des marques de distributeur en arbitrant certains articles. La solution gagnante a été le bon produit au prix adéquat. Intermarché produit par exemple sa propre champagne en travaillant avec des vignobles pour la production. « Sur ce produit, nous réalisons une hausse de 7% en volume lorsque le marché diminue à plus de 20% », précise-t-il.