L’Ordre des médecins a récemment attribué une lourde sanction à Jean-Louis Zylberberg qui travaille depuis plusieurs années en tant que médecin du travail dans le BTP. La sentence est tombée à la suite d’un avis d’inaptitude « de complaisance » reçu par l’ordre. Les professionnels du secteurs dénoncent un « court-circuit des règles » qui défavorise les employés.
Médecin du travail : interdiction de travailler pour une durée d’un an
Suite à cette décision de l’ordre des médecins, Jean-Louis se retrouver dans l’impossibilité d’exercer son métier pour une durée de 1an, dont 6 mois avec sursis. En réponse à cette affaire, la CGT a indiqué dans un communiqué officiel qu’il s’agit d’une nouvelle « attaque » à l’encontre des médecins du travail qui exercent leurs activités de manière autonome. La commission confédération estime que cette décision met en péril la « santé des employés ».
Notons qu’en 2016, Jean-Louis avait déjà eu droit à une menace de licenciement alors qu’il continuait ses activités dans le domaine du BTP. Le mois dernier, son sort a été scellé et le verdict a été rendu par la chambre disciplinaire d’Ile-de-France. Cette dernière l’a condamné pour « pratique d’attestations de complaisance » qui mettent en péril la société Valente Sécurité.
Dans sa décision, l’Ordre des médecins précise avoir pris en considération le fait que l’interpellé n’ai fait l’objet d’aucune sanction disciplinaire pendant 25 ans de carrière. Malgré tout, le verdict de l’Ordre est sans appel. Selon l’association que préside le Dr Jean-Louis, il s’agit d’une punition d’une « sévérité rare ». Elle estime également que cette décision a été rendue dans le but d’expulser le médecin du travail.
Quelles sont les reproches à l’encontre de ce médecin ?
Dans cette affaire d’avis d’inaptitude, le Dr Zylberberg est accusé d’avoir rendu son rapport sur la base des déclarations du patient alors qu’il aurait dû procéder à une visite d’entreprise pour s’assurer que le patient est bel et bien inapte à travailler. L’Ordre précise par ailleurs que les médecins du travail n’ont pas le droit de réaliser une attestation qui démontre un rapport diagnostic entre santé et travail. Notons que l’interdiction de pratiquer à l’encontre de l’intéressé sera effective à compter du mois d’avril prochain.