Cette année, les héritiers devront s’attendre à débourser plus d’argent concernant les frais de succession. En effet, une hausse inattendue de 30% a récemment été annoncée par les experts.
Paiement des frais de succession : une obligation souvent redoutée
Le sujet lié aux frais de succession n’est pas facile à aborder. La loi oblige en effet les personnes bénéficiaires d’un héritage de payer ces droits, quelle que soit la situation financière du défunt à sa disparition. Dans la plupart des cas, il n’y a pas grand-chose à régler. Selon une étude menée par l’Insee, plus de 80% des successions permettent d’accéder à moins de 100 000 €. Il s’agit ici du montant maximal que l’on peut obtenir sans avoir à débourser le moindre euro à l’Etat.
Toujours selon le même sondage, 65% des héritages n’excèdent pas les 30 000 €. Il s’agit donc surtout des frais bancaires qui seront dépensés par les héritiers. Certains d’entre eux doivent par ailleurs régler d’autres taxes auprès du fisc. Malgré le deuil résultant de la disparition du défunt, la loi ne laisse pas de répit aux héritiers. En effet, ces derniers ont 6 mois, pas plus pour régler les droits en question.
Pour les plus chanceux, il arrive que la somme à payer, soit présente en partie ou en intégralité dans les liquidités du disparu via son compte épargne par exemple. Il arrive néanmoins que les bénéficiaires n’aient pas les moyens de s’acquitter de ces impôts dans les temps.
Une augmentation inattendue
Dans la mesure où les héritiers ne peuvent pas payer les droits de succession, ils peuvent opter pour un règlement différé ou fractionné. Il faut cependant retenir que cette approche nécessite un surcoût. Malheureusement, ce-dernier va subir une augmentation cette année avec un taux qui va passer de 1,7% à 2%. Ce qui correspond à une hausse de 30% ! De quoi compliquer la tâche pour ces héritiers qui rencontrent déjà des difficultés financières.
Cette revalorisation est passée inaperçue car elle n’a aucun rapport avec une quelconque initiative du gouvernement. Bientôt, les frais de succession devront être discutés au sein du parlement en vue de mieux soutenir les proches du défunt à sa disparition. Rappelons que les frais pour le transfert de fonds depuis les comptes d’un mineur ont déjà été supprimés. Il en va de même pour ceux qui ont moins de 5000 € dans leur compte en banque.