L’association Foodwatch a récemment dénoncé certaines sociétés œuvrant dans le domaine de l’agroalimentaire qui pratiqueraient la « cheapflation ». Les entreprises en question proposeraient des produits moins chers ou de moindre qualité en diminuant les ingrédients dans leur composition. Plus de précisions dans les prochaines lignes !
Ce qu’il faut comprendre au sujet de la cheapflation
Le terme “cheapflation” vient de l’anglais « cheap » qui signifie bon marché et du mot “inflation”. Cette pratique se caractérise par une diminution ou une suppression de certains ingrédients qui composent un produit. Certains industriels vont même jusqu’à remplacer ces composants dans le but de réaliser des économies sur les coûts tout en augmentant le prix du produit final sur le marché.
Dans son dernier rapport, l’association de défense des consommateurs Foodwatch, a ciblé plusieurs sociétés de grandes marques à l’instar de Findus, Milka, Maille ou encore After Eight. Selon ce communiqué, Findus aurait diminué la quantité de chair de poisson de 75 à 71% dans son colin d’Alaska. Si la quantité a été diminuée, le prix a en revanche augmenté dans les rayons des supermarchés. Mais cette pratique est-t-elle légale ? Le recours à la “cheapflation” n’est pas sanctionné par la loi. Cependant, l’Etat travaille actuellement sur un projet qui vise à mieux encadrer cette pratique.
Les produits concernés
Contrairement à ce qu’on peut croire, l’inflation n’est pas le seul motif qui explique la flambée des prix sur le marché. Selon Foodwatch, la pratique du cheapflation aurait commencé en 2016. Comme le rapportent les auteurs du rapport : « Nous avons identifié des cas semblables en 2016, bien avant que l’inflation ne fasse son apparition ». Le fléau n’est donc pas récent. Cependant, la baisse du pouvoir d’achat n’a fait qu’accentuer la pratique.
Parmi les produits qui sont pointés du doigt, nous pouvons citer les bâtonnets surimi Fleury Michon qui contiennent 11% de chair de poisson en moins avec un tarif qui a augmenté de 40% en l’espace de trois ans. L’association a également lancé une mise en garde concernant la mayonnaise Maille proposée par le groupe Unilever et les chocolats After Eight de la marque Nestlé.