On dit souvent que l’argent fait le bonheur. Si chacun d’entre nous dispose de son propre opinion sur le sujet, voici en revanche l’avis des scientifiques en la matière.
L’argent fait-t-il le bonheur ?
Voici une question qui est à la fois d’ordre économique et philosophique. Il faut dire que les avis divergent quant à la réponse. A ce propos, les économistes Daniel Kahneman et Angus Deaton affirment que le sujet a été évoqué dans une littérature de recherche assez large et peu convaincante. Pour apporter des réponses à cette question, les deux scientifiques ont apporté une définition du bonheur et du bien-être.
Dans le cas de la seconde notion, ils ont fait la distinction entre bien être émotionnel et évaluation de la vie. Le premier fait allusion à ce que l’on vit au quotidien avec les principaux ressentis propres à l’Homme (joie, peur, crainte, tristesse, colère, tendresse…). Il est analysé suivant différentes questions comme : « Avez-vous ressenti ces émotions pendant la journée d’hier ? ». D’autre part, l’évaluation de la vie fait référence aux jugements des individus sur leur propre existence. Ce second paramètre est évalué par des questions d’auto-évaluation notées de 0 à 10.
La réponse des chercheurs
Pour évaluer ces deux notions, les deux experts se sont basés sur une étude concernant le bien-être d’un échantillon composé de 1000 américains. Les 450 000 réponses fournies par les personnes sondées aboutissent à la même conclusion : le bien-être émotionnel tend à augmenter suivant le niveau de revenus. Cela dit, aucune progression supplémentaire n’a été constatée au bout d’un salaire à hauteur de 75 000 dollars par an.
Pour la plupart des personnes sondées, « le bien-être continue d’accroître avec les revenus, même dans la fourchette des revenus les plus élevés« . Cela dit, les scientifiques ont indiqué que le lien entre la richesse et le bien-être demeure faible. Comme l’explique Matthew Killingsworth : « L’argent n’est qu’un des nombreux paramètres qui permettent d’estimer le bonheur. Il n’est pas la clé du bonheur mais certes, il y contribue un peu ».