Le permis de conduire va faire l’objet d’une réforme cette année. Parmi les changements attendus figurent les nouvelles conditions que doivent respecter les titulaires qui sont déjà à un âge avancé. Voici la décision prise par le pouvoir exécutif les concernant…
Permis de conduire : du nouveau cette année
Pour l’Etat, il est hors de question de soumettre les conducteurs à un âge avancé à des examens médicaux. A ce propos, le ministre des Transports, Clément Beaune confirme sans équivoque ce point de vue lors de son passage au micro de Sud Radio. Selon lui, cette décision veut dire que la France ne soutient pas le projet d’un permis de conduire périmé lorsque le conducteur a atteint un certain âge.
Un projet européen prévoit par ailleurs de renforcer les suivis médicaux concernant les conducteurs qui ont 60 ans et plus. D’une manière concrète, cette mesure implique qu’au lieu de repasser l’examen du permis, les intéressés devront détenir un certificat médical prouvant qu’ils sont toujours aptes à conduire une voiture. Ce rapport prévoit également la mise en place d’un permis spécialement dédié pour les voitures lourds à l’instar des SUV.
Toujours selon la même proposition de loi, il sera interdit de prendre le volant la nuit pour les automobilistes qui sont encore novices. Cette disposition a été prise dans le but de limiter les accidents sur la route. Le projet est encore en cours de négociation au sein de l’UE. Cela dit, le sujet a de quoi susciter des préoccupations au sein des citoyens français.
Les précisions de Clément Beaune
Dans sa prise de parole, Clément Beaune explique : « Les Français sont de plus en plus inquiets donc je vais mettre un terme aux fausses nouvelles ». Pour le ministre, il est hors de question de soumettre les conducteurs âgés à des visites médicales car cela risque de donner l’impression d’une date de péremption du permis de conduire. Le ministre suggère de ne pas sanctionner les seniors surtout ceux qui habitent en compagne car ces derniers ont systématiquement besoin de conduire pour se rendre en ville.
A ce propos, le ministre souligne : « Nous ne sommes pas pour cette mesure car cela donnerait l’impression qu’il fauté détenir une sorte de permis qui peut périmer ». Une opinion partagée par l’association « 40 millions d’automobilistes » qui s’oppose à la remise en cause du permis en fonction de l’âge de celui ou celle qui conduit. Selon eux, les personnes du troisième âge sont plus responsables en comparaison avec les jeunes conducteurs.
Dans un communiqué officiel, l’association rapporte : « Les conducteurs âgés provoquent moins d’accidents mortels. Il serait inefficace de les priver du droit de conduire puisqu’ils contribuent à renforcer la sécurité routière ».
Le sujet lié au permis des seniors ne cesse de diviser
Le refus catégorique de l’analyse médicale pour les conducteurs âgés ne cesse de créer la polémique. A ce propos, l’athlète Pauline Déroulède qui a perdu l’usage de sa jambe gauche à l’issue d’un accident provoqué par un automobiliste senior a son mot à dire : « Les suivis médicaux périodiques sont nécessaires à un certain âge car l’âge réduit les facultés de conduire ».
Selon les experts, plusieurs paramètres expliquent les accidents provoqués par les seniors au volant : manque d’attention, malaises, non-respect des règles de priorité. Pour lutter contre l’isolement de ces profils de conducteurs, la victime préconise le covoiturage ou la mise en place d’un système de transport à la demande. De son côté, celle qui est à la tête de l’association « Prévention routière » lance une alerte générale contre la stigmatisation des personnes âgées. Anne Lavaud recommande de se focaliser sur les maladies spécifiques au lieu de faire un lien entre l’âge et la capacité à conduire. Selon elle, même les jeunes conducteurs peuvent subir une diminution de la vue.
