Alors que les négociations commerciales entre les producteurs et les acteurs de la grande distribution battent leur plein, Système U est soupçonné de détourner la loi dans le but de proposer des prix concurrentiels sur le marché. Voici les arguments de l’enseigne pour se défendre.
Le directeur de Système U met les choses au clair
Les manifestations des agriculteurs ont relancé le débat concernant les enseignes dont les centrales d’achat font l’objet d’une délocalisation. Cette pratique est utilisée par certains distributeurs dans le but de diminuer les prix proposés sur le marché mais elle est contre la législation française. Devant de telles accusation, le directeur de Système U, Dominique Schelcher a décidé de prendre la parole pour s’opposer à toute intention de détourner la loi.
Dans sa prise de parole, le patron de l’enseigne souligne : « Nous n’avons pas mis en place de centrale d’achat à l’extérieur de la France. Nous avons rejoint une collaboration qui a été instaurée par une coopérative allemande et des hollandais. Ce sont eux qui ont pris l’initiative de placer le siège au Pays-Bas ».
L’enseigne soupçonnée d’importer les matières premières depuis l’étranger
Dans sa mise au point, Dominique Schelcher ajoute : « Dans le contrat que nous avons conclu avec les industriels, on promet de respecter les dispositions prévues par la loi Egalim incluant les clauses d’indexation et les matières premières agricoles. On regroupe nos quantités d’achat avec les Hollandais et les Allemands pour rivaliser avec les concurrents », en réponse aux accusations liées à l’importation de matières premières depuis l’étranger.
Selon le directeur, l’enseigne a pris la ferme décision de ne pas importer des produits venant des pays extérieurs en dépit des avantages qu’une telle pratique pourraient procurer et en dépit du coût des matières premières qui est connu pour être moindre dans les pays voisins. Reste à savoir si cette mise au point suffira à convaincre…