Dans un récent discours, le ministre Gérald Darmanin a annoncé l’application d’une nouvelle règle obligatoire concernant les voyageurs en partance pour la France, au sein de l’aéroport Aimé Césaire de Martinique. Cette disposition entre dans le cadre de la lutte contre le trafic de stupéfiants.
Trafic de drogue : le phénomène s’amplifie en France
Au cours des deux premiers mois de l’année, les quantités de stupéfiants ayant été saisies par les autorités n’ont cessé d’augmenter. Au mois dé février dernier, la Marine nationale a saisi deux bateaux qui transportaient plus de 8 tonnes de cocaïne. Du jamais vu sur le territoire européen. Au même titre que la mesure qui a été instaurée au sein de l’aéroport Félix Eboué à Cayenne, les voyageurs au départ de Martinique qui vont joindre la France seront désormais soumis à des contrôles.
La nouvelle a été officialisée par le ministre Gérald Darmanin. A ce propos, il souligne : « Les aéroports des Antilles ne serviront pas de centre d’exploitation de femmes, d’enfants ou d’individus sensibles ». Depuis que cette mesure a été instaurée en Guyane, l’interception de substances illicites transportées par des passagers originaires de la Martinique et de la Guadeloupe ont connu une hausse non négligeable.
Les voyageurs soumis à des contrôles avant le départ
Si l’on se base sur le système Guyanais, les voyageurs sont soumis à un questionnaire concernant les circonstances de leur déplacement et le financement du ticket dès leur arrivée dans l’enceinte aéroportuaire. Au cours de cette étape, les forces de l’ordre vont essayer d’identifier chaque profil via des paramètres physiques (couleur des yeux, transpiration…) pour traquer les éventuels trafiquants.
Le contrôle passe par l’ouverture des valises, une palpation réalisée par les forces de l’ordre et le passage obligatoire dans un portique à ondes millimétriques pour un scan approfondi. Si les douaniers ont des doutes concernant un voyageurs, ils peuvent immédiatement l’interpeller pour une mise en examen. Ce dernier risquera par ailleurs de manquer le décollage. C’est cette politique de sécurité que l’aéroport Aimé Césaire de Martinique compte appliquer à l’approche des périodes de grande affluence (grandes vacances et saison touristique).