Allocation aux adultes handicapés (AAH): la fiscalisation de la PPV va-t-elle influencer sur sa valeur ?

A la suite d’un combat interminable, l’Andicat (Association nationale des directeurs et cadres de d’Esat) a fini par obtenir une faveur en mettant un terme à la Prime Macron. A titre de rappel, ce dispositif a été mis en place pour soutenir le pouvoir d’achat des salariés à l’issue de la crise des gilets jaunes. Désormais, la prestation sociale devra être déclarée lors de l’estimation de l’AAH (allocation aux adultes handicapés).

AAH : les impacts de la fiscalisation de la prime Macron

La nouvelle a fait l’effet d’une bombe auprès du personnel de l’Esat. A la suite de cette décision, le montant touché par les allocataires de l’AAH va considérablement diminuer. A titre de rappel, la prime de partage de valeur (PPV) a vu le jour en 2019 pour soutenir les Français à la suite des manifestations des gilets jaunes. C’est grâce aux efforts déployés par l’Andicat que les travailleurs de l’association ont figuré parmi les bénéficiaires.

Avant 2019, la situation était la même pour ces travailleurs qui continuaient de toucher l’AAH car la prime Macron était à l’époque, non incluse dans l’estimation de l’aide sociale. C’est à l’issue du décret sorti en décembre 2023, que le montant de cette aide réservée aux personnes en situation de handicap a subi une revalorisation.

A ce propos, le BOSS rapporte : « Contrairement aux indemnités exceptionnelles déjà autorisées par la législation, la nouvelle prime Macron est prise en compte dans le RFR (revenu fiscal de référence) et dans les bases d’estimation des aides sociales ».

L’association Andicat en colère

Cette décision est loin de plaire à l’association. A ce propos, la directrice confie : « Nous sommes indignés par ces mesures car elles s’opposent aux réflexions en cours destinées à mettre le travail en valeur (…). Cette aide qui était jusque là considérée comme un pilier par les ESAT ne le sera désormais plus ».

Dans sa prise de parole, elle a également sollicité l’intervention du ministre délégué chargé des Personnes handicapées à prendre les dispositions nécessaires : « Nous attendons des éléments de réponse dans le prochain rapport ». L’association croise par ailleurs les doigts pour que l’Inspection générale des affaires sociales et des finances propose une solution appropriée dans les meilleurs délais.