Alors que les dispositions autour de l’assurance-chômage sont amenées à être plus souples cette année, les syndicats annoncent un durcissement des mesures par les autorités. Plus de précisions dans les prochaines lignes !
Allocations-chômage : le délai de versement va dépendre du contexte économique
A titre de rappel, un communiqué officiel a annoncé la modulation du délai d’indemnisation des allocations chômage au début de ce mois. Cette disposition s’applique à la majorité des travailleurs privés d’emploi dont le contrat a pris fin le 1er février dernier. L’objectif est de renforcer les mesures d’indemnisation lorsque le marché se trouve dans de bonnes conditions. Le tout en apportant une flexibilité sur le marché économique.
En d’autres termes, le contexte économique est considéré comme favorable lorsque le taux de chômage est inférieur à 9% et qu’il n’y a pas de fluctuation de plus de 0,8 point sur un délai de trois mois. Le délai d’indemnisation est dans ce cas diminué de l’ordre de 25% en tenant compte d’un délai minimal fixé à 6 mois. Cette revalorisation à la baisse entre en vigueur depuis le début du mois. De ce fait, un chômeur qui a cotisé 2 ans complet devra composer avec une diminution à 1 an et demi de ses indemnités de chômage.
Dans le cas contraire, si le taux de chômage dépasse 9% avec une évolution de 0,8 point sur un trimestre, un complément de fin de droits de l’ordre de 25% sera accessible aux salariés qui sont en fin de de droits.
Les employés mal protégés ?
Le syndicat pointe du doigt le gouvernement qui n’aurait pas tenu promesse concernant les mesures autour de l’assurance-chômage. A ce propos, un porte-parole rapporte : « Le chômage reprend de plus bel, cela veut dire que les salariés ne sont pas suffisamment protégés et l’Etat projette de faire l’inverse ». Rappelons que le mois dernier, Gabriel Attal s’est engagé dans son discours à favoriser la reprise du travail dans le cadre du projet « plein emploi ».
A ce propos, le Premier ministre avait indiqué : « Je serais très à l’écoute de l’évolution de la trajectoire financière de l’assurance-chômage. Si celle-ci dévie, je ne manquerais pas de demander aux partenaires sociaux de favoriser la reprise d’emploi (…) ».