A la suite d’un contrôle mené par la Caisse d’allocations familiales, cette mère de familles est soupçonnée de tentative de fraude. Elle est aujourd’hui contrainte de rembourser plus de 20 000 € à l’organisme qui la menace de l’expulser de sa maison. Selon cet allocataire, il s’agit purement d’un acharnement injuste.
Une mère de famille en détresse
Originaire de Tarn, Audrey a décidé de quitter sa ville natale pour fuir son époux violent et commencer un nouveau départ dans les Landes en 2019. Maman de 7 enfants, elle va habiter chez un ami en attendant. « Nous avons conclu un contrat de colocation et j’ai passé plusieurs entretiens dans le but de trouver du travail », confie-t-elle. Mais il y a quatre ans, alors que le confinement fait son apparition, la mère de famille peine à trouver un job. La situation s’aggrave lorsqu’elle apprend que sa fille de 19 ans est malade du cancer.
Pour prendre soin de l’adolescente, elle décide de réclamer une allocation de présence parentale auprès de la CAF. Mais les mois suivants, sa situation s’aggrave. A ce propos, elle témoigne : « Un membre de la CAF est venu me voir pour un contrôle. Elle a indiqué que je vivais en concubinage avec mon ami et que je n’avais plus accès aux prestations sociales de la caisse d’allocations familiales. On m’a demandé de signer un contrat prouvant le concubinage. Elle m’a dit que si je ne signais pas les papiers, j’allais le regretter ».
De graves menaces de mort
Sous l’effet de la pression, Audrey ne tarde pas à s’exécuter. « L’agent m’a condamnée à mort. Dans l’immédiat, j’ai reçu un courrier qui indiquait que je devais rembourser l’ensemble des aides reçues depuis mon déménagement dans les Landes. Soit un montant total de 19 000 € ». Une décision que la mère de famille va tenter de contester avec différentes pièces justificatives à l’appui.
Malheureusement, ces preuves ne vont pas suffire pour que l’on plaide en sa faveur. Finalement, la principale intéressée est qualifiée de fraudeuse et on lui attribue une contravention de 3500 € en plus des 19 000 € qu’elle doit rembourser à la CAF. A l’heure actuelle, la mère de famille est au bout du rouleau. Comme elle le souligne : « Je n’ai plus de solution, j’ai peur de me retrouver à la rue ».