Les projets autour de la réhabilitation énergétique sont aujourd’hui au centre des préoccupations. Les interrogations fusent notamment chez les propriétaires de passoires thermiques : Le diagnostic de performance énergétique va-t-il prendre la place de l’audit énergétique ? Plus de détails dans les prochaines lignes !
DPE vs audit énergétique
En dépit de leurs ressemblances, le diagnostic de performance énergétique et l’audit énergétique se distinguent à plusieurs niveaux. Le premier est valable pour une durée de 10 ans et donne un aperçu de l’efficacité énergétique d’une maison en prenant en compte le chauffage et la production de gaz à effet de serre. Il catégorise également le niveau d’énergie de A jusqu’à G. L’autre notion en revanche n’est valable que pour une durée de 5 ans et propose des travaux de réhabilitation tout en évaluant les économies d’énergie avec les coûts y afférent sur le long-terme.
Depuis 2006, le diagnostic de performance énergétique est indispensable dans le cadre d’une cession de biens immobiliers. Il donne plus de précisions sur l’état énergétique d’une maison à un instant T. Dans le cadre de la réforme de l’an dernier, l’audit énergétique est désormais obligatoire pour la cession d’un bien catégorisé F ou G afin de basculer vers des améliorations énergétiques. A compter de 2025, cette mesure s’appliquera aux maisons de la catégorie E.
Enjeux du DPE et potentiels futurs
Le DPE exerce un rôle fondamental dans le cadre d’une location immobilière. L’étiquette énergie exerce une influence considérable sur les possibilités de location et de réajustement des loyers. Les logements issus de la catégorie G sont petit à petit mis à l’écart du marché avec une interdiction qui devrait s’appliquer d’ici 2025.
Contrairement à l’audit, le diagnostic de performance énergétique affiche une valeur juridique qui est opposable. Celle-ci peut être réclamée en cas de faux renseignements. Tous les deux nécessitent l’intervention d’un professionnel certifié. Par ailleurs, l’audit doit être réalisé par un spécialiste issue d’une société labelisée RGE. Pour faire face à la polémique, le DPE ne cesse de progresser avec des améliorations en continu et des débats sur la méthode de calcul.
En même temps, 2024 sera marquée par la fusion des audits incitatif et réglementaire. En dépit de ces progrès, l’audit comme le DPE continueront d’exercer des rôles différents mais complémentaires dans le cadre de la transition énergétique.