De nombreux étudiants français vivent aujourd’hui dans la précarité à cause du contexte de forte inflation. Devant l’urgence de la situation, plusieurs présidents d’université ont tiré sur la sonnette d’alarme. Ils exigent entre autres un revenu de 1 000 € par mois pour ces étudiants en détresse.
Université : de plus en plus d’étudiants en difficulté
Une dizaine de présidents d’université se sont récemment mobilisés pour demander une revalorisation des allocations étudiants pour permettre à ces derniers de terminer leur parcours universitaire en toute sérénité. Le dispositif a déjà été expérimenté dans d’autres pays européens à l’instar des Pays-Bas et de la Finlande. Le but étant de remplacer les bourses par une prime pour les étudiants.
Selon Michel Deneken, qui est à la tête de l’université de Strasbourg, les aides actuellement délivrées aux universitaires ne suffisent pas à couvrir leurs besoins. En effet, nombre d’entre eux vivent dans la précarité et sont obligés de travailler en même temps pour survivre. Bien évidemment, cela entraîne des conséquences négatives sur les résultats scolaires. Dans sa prise de parole, le directeur souligne : « Nous sommes convaincu qu’un revenu minimum semblable au Smic aura des effets positifs sur le plan pédagogique et économique ».
Un revenu mensuel de 1 000 € pour les soutenir
Toujours selon Michel Deneken, les étudiants qui disposent d’une certaine stabilité financière sont beaucoup plus performants à l’université. Comme il le souligne : « Les jeunes libérés de cette épée de Damoclès pourront décrocher leur diplôme plus rapidement. Ce qui nous permet de gagner en années de formation ». Selon une récente étude, environ un tiers des étudiants qui touchent des bourses rencontrent des difficultés financières.
Le président estime que cette situation donne lieu à un manque de détermination à l’université. Il affirme que ce dispositif permettra, d’une part, d’assister les étudiants et d’autres part, de les encourager à mieux gérer leur budget tout en se concentrant sur leurs études. Reste à savoir si l’approche pourra voir le jour en France. Affaire à suivre !