Les escrocs ne cessent de rivaliser de créativité de nos jours afin de piéger leurs victimes. Selon nos confrères de Planet, les consommateurs sont pris pour cible ces derniers temps dans les supermarchés, plus précisément dans les rayons des œufs. Mais en quoi consiste ce nouveau mode opératoire des malfrats et quelles sont les mesures de précaution à prendre pour éviter de tomber dans le panneau ? C’est ce qu’on vous propose de découvrir en parcourant l’article !
Le shrinkflation devient de plus en plus populaire sur le marché de la grande distribution
Voilà maintenant plusieurs mois que l’inflation galopante paralyse la vie socio-économique du pays. Les difficultés se font notamment ressentir au moment de faire les courses. Face à cette situation, les marques et les distributeurs ne cessent de déployer les efforts nécessaires pour proposer des offres à prix abordables aux clients. Ce qui a contribué à l’émergence de la « shrinkflation ». Le concept est très simple : réduire intentionnellement les quantités des produits sans modifier le prix. Certaines enseignes vont même augmenter le prix.
Cette pratique devenue monnaie courante concerne plusieurs variétés de produits : produits alimentaires, croquettes pour chiens, etc. Si le nouveau grammage figure sur le conditionnement sachant que cet aspect est obligatoire, les consommateurs ne peuvent malheureusement pas constater la différence de grammage dans la plupart des cas car les écarts sont subtils.
Bruno Le Maire juge cette pratique « inacceptable »
Au mois de septembre dernier, Bruno Le Maire avait pris la parole au sujet de cette mesure qui contraint les industriels à mentionner de manière visible sur leurs produits, la diminution de contenu lorsqu’ils conservent le même conditionnement. Malheureusement, les choses sont restées les mêmes trois mois plus tard en dépit de la promesse du ministre de l’Economie d’avancer une proposition de loi visant à limiter les impacts de la shrinkflation.
Dans sa prise de parole, le ministre avait souligné : « Je ne suis pas là pour remplir les poches des industriels. Nous sommes ici pour aider les Français à vivre dans de meilleures conditions malgré la baisse du pouvoir d’achat, en leur donnant accès à des produits alimentaires de bonne qualité ».
Cette opération frauduleuse a également été signalée par Carrefour. En effet, les jours suivant la médiatisation de la pratique, l’enseigne avait fait part de sa décision d’instaurer des affiches dans ses rayons pour alerter les consommateurs au sujet des différentes marques à l’origine de cette pratique. Mais étonnamment, cette pratique n’est pas pour autant étrangère à l’enseigne.
Prix des œufs : méfiez-vous de cette arnaque !
C’est sur les réseaux sociaux qu’un client de Carrefour a mis en garde les autres internautes concernant cette arnaque aux œufs. Selon lui, l’enseigne propose des œufs de différents calibres avec une différence de poids qui peut aller jusqu’à 20%, soit 53g pour les œufs de petit calibre contre 63g pour les œufs de gros calibre. Ce client a constaté cet écart de grammage à force de faire ses courses chaque semaine auprès de l’enseigne.
D’où l’importance de surveiller le poids des œufs et de faire une analyse comparative des prix avant de procéder à l’achat. Cette pratique qui vise à tromper le consommateur a également été dénoncée par l’association 60 millions de consommateurs. Sollicitée par le magazine, l’enseigne n’a pas tardé à réagir.
Les justifications de Carrefour au sujet de cette pratique dans ses rayons
Dans un communiqué officiel, Carrefour rapporte : « Pour assurer l’accès aux œufs dans nos magasins, nous avons accepté le calibre « petit » qui dépasse les 47g de manière provisoire ». En dehors de la période de crise, l’enseigne ne vend que des œufs de calibres « gros » et « moyen ». Mais le contexte actuel fait que le marché est sous tension. A ce propos, un représentant de l’enseigne souligne : « Pour optimiser l’accès à nos œufs par les clients, nous achetons des œufs de petit, moyen et gros calibre au même prix ».
Notons que la production d’œufs a considérablement chuté depuis le début de la crise ukrainienne. A cela s’ajoutent les conséquences de la crise sanitaire et de la grippe aviaire. Cela dit, cette disposition reste temporaire mais elle vient contredire l’engagement de Carrefour il y a quelques semaines, en promettant de lutter contre la shrinkflation…