Jacques Baudrier, désigné pour s’occuper du Logement au sein de la capitale a récemment lancé une alerte concernant un fléau qui touche Paris. En effet, de plus en plus de logements sont inoccupés. Pour remédier à cette situation, la Mairie demande au gouvernement d’augmenter la valeur des taxes sur les résidences secondaires et les logements vacants. Le point à travers cet article !
Le cri d’alarme de la Mairie de Paris
Alors que déménager à Paris relève aujourd’hui de l’impossible pour les foyers qui n’ont pas les moyens, Jacques Baudrier a transmis un message cette semaine au ministre du Logement et de l’Habitat, Patrice Vergriette pour prendre les dispositions qui s’impose. Il réclame des solutions durables pour remédier à cette crise du logement. Le nouvel adjoint du Maire qui doit s’occuper du dossier cible notamment les maisons vacantes et les maisons secondaires.
Selon une récente étude menée par l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (Insee), le nombre de maisons inoccupées dans la capitale s’est élevé à 260 000 durant l’année 2020. Ces statistiques n’ont cessé de croitre en l’espace de 10 ans, alerte l’élu. Selon lui, cette progression est dramatique. Comme le souligne l’adjoint d’Anne Hidalgo : « Le nombre de maisons principales ne cesse de diminuer et la dimension du marché locatif privé s’amenuise, créant davantage de tensions ». Selon les auteurs de l’analyse, la capitale compte le taux de vacance le plus élevé dans l’Hexagone.
Sur l’intégralité du parc immobilier, les logements inoccupés s’élèvent à 9,2%. Selon l’adjoint, cette situation problématique s’applique à l’ensemble des arrondissements de Paris incluant les arrondissements du centre. Comme il le précise : « On retrouve des maisons vacantes dans le 15e, dans le 16e et même dans le 8e arrondissement ».
La proposition de Jacques Baudrier
Pour encourager les propriétaires à mettre en vente ou en location leurs biens, Jacques Baudrier suggère de rehausser les taxes sur les maisons secondaires et les propriétés vacantes. En effet, les propriétaires de ce type de bien sont tenus de payer une taxe dans la mesure où la maison est restée inoccupée depuis plus d’un an. L’élu a donc suggéré la revalorisation des taxes dans le cadre du projet de loi de finance qui sera étudié cette semaine au sein de l’Assemblée nationale.
De leurs côtés, les communistes et les élus socialistes réclament un déplafonnement de ces impôts en laissant les Mairies choisir le seuil en vigueur pour les résidences secondaires. Cette initiative devrait contribuer à remettre en vente plusieurs milliers de maisons inoccupées à court terme. A ce propos, l’élu souligne : « Il s’agit d’une progression positive mais elle reste de faible ampleur, particulièrement à Paris ».
Les différentes variétés de vacances
Dans un communiqué officiel, Jean-Baptiste Eyraud estime que les solutions proposées ne vont pas suffisamment loin. Celui qui est à la tête de l’association « Droit au logement » affirme qu’il faut soutenir les bailleurs dont les biens sont difficiles à vendre. Il propose également de réquisitionner les biens des grands bailleurs et des mesures de renforcement des taxes ciblées par Jacques Baudrier.
Le DAL affirme qu’il existe une multitude de vacances : « Dans un premier temps, la vacance de rotation s’applique en cas de changement de logement par un propriétaire. Dans un second temps, la vacance par négligence concerne les personnes qui oublient ou qui renoncent à céder leurs biens sur le marché. Enfin, la vacance à caractère spéculatif donne lieu à des réquisitions ».
Selon nos confrères de France 3, on dénombre aujourd’hui 93 000 foyers qui attendent qu’on les loge au sein de l’Ile de France. Des chiffres alarmantes selon Jean-Baptiste Eyraud qui souligne : « A l’heure actuelle, il faut attendre 11 ans pour obtenir une maison au sein de la capitale. Du jamais vu depuis la mise en place du DAL qui date des années 90 ».
