France Travail (ex-Pôle-emploi) : vers une augmentation du nombre de chômeurs en 2024 ?

Depuis le début de l’année, Pôle emploi a changé de nom pour devenir France Travail. Une réforme qui implique des missions plus vastes avec un accompagnement plus poussé pour les personnes au chômage en France. Mais ce nouveau dispositif va-t-il vraiment réduire le taux de chômage cette année ? Décryptage.

France Travail : une réforme qui implique une hausse du nombre de chômeurs

Le changement opéré au sein de Pôle Emploi s’inscrit dans le cadre du projet plein emploi qu’ambitionne le gouvernement. Une loi en ce sens a d’ailleurs été votée au sein du Parlement au mois de novembre dernier, dont le but est de faire passer le taux de chômage à 5% d’ici 2027. Pour y parvenir, les membres devront se plier à certaines règles pour faciliter les procédures dans le cadre de leur réinsertion sur le marché du travail.

Pour ce faire, France Travail va s’allier avec les collectivités territoriales et d’autres grands acteurs du marché de l’emploi. Ce qui risque d’entraîner une hausse du nombre de chômeurs en raison de ce nouveau recensement impliquant l’intégralité des adhérents. En effet, ceux qui sont inscrits sur les registres locales ou territoriales seront concernés.

Par ailleurs, l’adhésion automatisée au sein de France Travail s’applique également aux jeunes qui sont soutenus par les associations locales. De leurs côtés, les personnes en situation de handicap sont appuyées par CAP emploi. Il en va de même pour les personnes aux revenus modestes qui sont éligibles au RSA (revenu de solidarité active).

Les éligibles au RSA figureront désormais sur la liste

En France, 40% des personnes qui sont éligibles au RSA figurent sur l’ancienne liste de Pôle Emploi. Grâce au système d’automatisation, ce taux devrait grimper davantage. Selon le ministre du travail : « Ce dispositif entraînera une hausse automatique du nombre de demandeurs d’emploi étant donné que 800 000 personnes en plus seront ajoutées à la liste ».